À moins d’une semaine de dernier délai pour le dépôt des candidatures pour la présidentielle du 12 décembre prochain, la centaine des candidats qui ont retiré les formulaires pour la candidature ne se bousculent pas aux bureaux de l’autorité nationale indépendante des élections, (ANIE), présidée par Mohamed Charfi.
Jusqu’à la fin de la semaine dernière, il n’y avait que le Rassemblement national démocratique, (RND) qui a exprimé son intention de déposer à travers son candidat Azzedine Mihoubi. Mais en ce début de semaine, les autres candidats potentiels, qui ont retiré aussi les formulaires de candidature, n’ont pas donné de détails sur le déroulement de l’opération de collecte des signatures nécessaires pour la validation de leur dossier par l’ANIE, moins encore sur la date de dépôt de leurs dossiers.
Ainsi, ni Abdelmadjid Tebboune – très attendu au tournant – ni le dauphin de la dernière Présidentielle, Ali Benflis, n’ont encore évoqué le dépôt de leur dossier de candidature, et attendent ainsi la dernière minute pour procéder.
Les autres candidats, indépendants ou liés à des partis politiques, à part deux ou trois d’entre eux, n’ont pas donné signe de vie non plus depuis qu’ils ont retiré le formulaire chez l’autorité de Mohamed Charfi. Même dans la presse, rien n’a filtré comme image ou déclaration sur l’opération de collecte des signatures dans tout le territoire du pays.
Par ailleurs, les partis qui ont l’habitude d’animer la scène politique à l’approche des rendez-vous électoraux ont boycotté les élections, à l’instar des formations islamistes ou bien démocrates. Le parti de la majorité parlementaire FLN, quant à lui, est désorienté suite à l’emprisonnement de son secrétaire général et certains de ses députés, ce qu’il a mis dans une posture incapable de se préparer à l’élection en l’absence de candidat de consensus dans le parti.
Par ailleurs, en ce moment délicat que traverse le pays, qui semble devisé entre les défenseurs de la tenue d’élection, et le Hirak qui rejette le vote, par motif d’absence de conditions nécessaires pour l’élections, rend la situation très tendue pour la tenue de scrutin.
