À l’heure ou le processus électoral est bel et bien lancé, et promet au vu des candidats qui ont retiré leurs formulaires de signatures, une campagne électorale inédite, pour l’élection présidentielle, et ce à plus d’un titre. Suite aux développements historiques, qu’a connu la scène politique depuis le début de la protestation populaire, notamment, le chute de l’oligarchie et les hauts responsables de l’Etat, par le biais d’une justice libérée et appuyé fortement par la haute instance de l’Armée. La préparation du prochain rendez vous électoral s’accompagne désormais de nouvelles dispositions, qui mettent l’opinion publique dans l’expectative d’une échéance qui n’aurait rien à voir avec les précédentes.
Et pour cause, l’existence de deux courants diamétralement opposés, sur le choix des voies de sortie de crise, en l’occurrence, ceux qui sont pour la solution constitutionnelle, et ceux qui seraient pour une période de transition, n’a pas empêché l’existence d’un courant alternatif, qui consiste à soutenir la tenue d’élection présidentielle, mais avec un autre régime, d’autres figures de la scène politique. Ce qui rejoint la vision de certains candidats qui ont un poids certain dans le champ politique, qui soutiennent que l’unique solution est sans conteste, l’élection d’un président par la voie du peuple, ce qui lui conférerait toute la légitimité de traiter la revendication et les préoccupations du peuple. Or, au train ou vont les choses, les avancées et les acquis réalisés en matière de dialogue et de consensus autour des élections, n’ont d’égal que la détermination du hirak a s’accrocher aux différents préalables , et au refus sans appel aux élections.
Cela étant, il est indéniable que le redéploiement des membres du gouvernent sur le terrain, et le volume de décision profondes prises durant ses déplacements renseigne d’un coté, de la volonté de l’Etat à tenter d’éviter le pire sur le plan économique. Notamment que la situation est alarmante selon les experts nationaux et les constitutions internationales, qui prédisent en dehors d’un recul des revenus hydrocarbures, une chute drastique de la monnaie à partir du début de l’année 2020. Et ce ne plus du retard cruel enregistré dans la relance de l’appareil industriel et des leviers économique, qui auraient du être actionnés à travers des reformes profondes. Ces derniers sont censés rouvrir le champ de l’investissement sur de nouveaux horizons, plus attractifs, de façon à engendrer une stratégie de création d’emplois et de richesse plus efficiente et conséquente sur l’économie nationale. Dans ce sens, les observateurs ne mettent pas le déclin de l’économie nationale entièrement sur le dos de la protestation populaire. Les indicateurs macro-économiques viraient au rouge bien avant le 22 février. Les conséquences d’un règne mafieux de plus de 20 ans sont désormais palpables, et expliquent en grande partie les préjudices financiers et économiques.
D’autre part, la complexité de la situation, impose des compromis certains, autant de la part de la contestation populaire que celle du pouvoir en place. Car aussi efficaces que puissent être les solutions qui seront consacrées aux problèmes économiques, elles ne peuvent aboutir aux résultats et objectifs escomptés que lorsque la situation politique est désamorcée, à la lumière de concessions consenties, et de reformes constitutionnelles, qui permettront à la nouvelle république de naître. C’est là tout le poids de l’héritage de l ‘Algérie d’aujourd’hui, qui en dépit d’un constat alarmant, désormais, nul ne peut nier que le peuple est devenu un acteur politique fort et incontournable, et restera dans les esprits comme le plus farouche des gardiens de la paix du pays.