Après une absence de plusieurs mois sur la scène nationale, l’ex-Sg du FLN, Amar Saâdani, sort de son silence et détaille ses visions sur la situation actuelle dans le pays.
Saâdani, s’est montré défenseur envers le chef d’état-major Gais Salah, et l’institution militaire qui est visé selon lui par l’Etat profond est compris, en plein du hirak actuel. Selon ses explications, « dès le début du Hirak, l’État profond était la locomotive du hirak et voulait atteindre l’institution militaire, que j’ai appelée à l’époque « le centre ».
Ainsi, il a estimé que les revendications de faire tomber les « B » par le Hirak, avaient comme objectif, de toucher l’institution militaire, « leur cible n’était ni le « B » du Parlement ni celui du gouvernement ni même Bensalah. Ils voulaient atteindre les institutions» a-t-il indiqué dans un entretien accordé ce jeudi à TSA. La preuve est que « avec le temps, on voit qu’ils attaquent uniquement le « centre », c’est-à-dire le chef d’état-major et l’institution militaire» a-t-il ajouté. Or qu’il a considéré que la décision « de mettre fin aux fonctions de Gaïd Salah appartient exclusivement à l’institution militaire et à la présidence».
Amar Saâdani a considéré que c’est objectif répondre à des agendas extérieures, « à l’étranger, on veut changer l’orientation de l’institution militaire, ses convictions, ses achats d’armes, ses alliances » a-t-il souligné.
S’il y aura période de transition c’est l’armée qui gouverne
Poursuivant ses explications sur le conflit politique qui étrangle actuellement le pays, l’ex-Sg du FLN, a indiqué que « l’institution militaire porte le projet nationaliste car il y a une lutte entre deux projets. Le projet de l’État nationaliste a frappé dès 2015 celui de l’État profond, lui causant des dégâts considérables ». Cependant, l’État profond « tente de se reconstruire et certains lui procurent de l’oxygène pour le sauver et le sortir du coma afin de relancer son projet ». Dans ce sens, il a accusé « des individus se trouvant parmi les avocats, les juges, la presse et Facebook » de porter « le projet de l’État profond dont ils souhaitent le retour».
Par ailleurs, Saadani a évité de commenté l’emprisonnement de Bachir Tartag, ou de Said Bouteflika et Géneral Toufik, considérant qu’il ne commente jamais, « les malades, les prisonniers et les morts».
S’exprimant sur les élections, présidentielles prévues le 12 décembres prochain, l’ex-président de l’ANP, a considéré qu’il est « plus sensé d’aller vers les urnes, même pour élire un tiers de président. On prendra ça comme une période qui ressemblera à une transition ». Saâdani a averti qu’on cas où il « n’y aura une période de transition, c’est l’armée qui gouverne et il est clair qu’entre cela et un président élu, on choisira la seconde option ». « Aller aux élections sera moins coûteux que de ne pas y aller » a-t-il ajouté.