L’Union Générale des Travailleurs Algériens (UGTA), par le biais de sa branche la Fédération Nationale des Travailleurs du Pétrole, du Gaz et Chimie, s’est exprimée, mardi, sur le projet de loi sur les hydrocarbures adopté dimanche 13 octobre 2019, par le Conseil des ministres et qui sera soumis dans quelques jours aux deux chambres du Parlement pour discussion et validation.
Pour la Fédération des Travailleurs du Pétrole, le texte a été validé dans l’opacité. « Ce texte, approuvé dans l’opacité, n’a pas été soumis à la concertation des partenaires sociaux conformément à la tradition lorsqu’il s’agit de textes fondamentaux et d’importance cruciale engageant l’intérêt national », lit-on dans le communiqué de la Fédération Nationale des Travailleurs du Pétrole, qui affirme qu’elle « n’a pas été associée au processus d’élaboration du texte et n’en a pas été dûment informée. »
« On observe donc, et contrairement aux usages en vigueur depuis l’adoption de la Loi sur les hydrocarbures de 1986, substantiellement modifiée, à plusieurs reprises, jusqu’en 2013, que le gouvernement a procédé cette-fois-ci d’une manière inhabituelle, inédite même. Comme s’il y avait une volonté de tenir à l’écart la Fédération Nationale des Travailleurs du Pétrole, du Gaz et Chimie. Comme s’il y avait aussi une volonté de ne pas discuter l’avant-projet et d’en faire loi du fait accompli », souligne la branche de l’UGTA.
« Une loi à adopter sans un des principaux partenaires sociaux qui se voit ainsi écarté, et en dehors de toute information de l’opinion publique nationale », déplore la Fédération.
« On est donc en droit, à ce stade d’évolution du projet de loi, de s’interroger sur ce qu’on redoute en choisissant la voie de l’unilatéralisme. De se poser des questions à propos de l’empressement à voter une Loi à fort enjeux stratégiques pour le pays, à quelques semaines seulement de l’élection d’un nouveau Président de la République, élection qui sera suivie d’un nouveau scrutin législatif representation politique nationale qui verra le renouvellement profond de la représentation politique nationale », estime la Fédération affiliée à l’UGTA.
L’UGTA souligne l' »urgence d’attendre »
Pour cette branche de la centrale syndicale »à deux mois donc du rendez-vous crucial des élections présidentielles du 12 décembre 2019, il y a plus que jamais une urgence d’attendre ».
« Attendre l’élection d’un Président de la République élu et doté de la légitimité populaire, qui aura, conformément à ses prérogatives constitutionnelles, et dans le cadre d’une large concertation avec l’ensemble des acteurs et des partenaires concernés, le pouvoir légitime de faire voter une loi aussi essentielle pour l’avenir du pays que la loi sur les Hydrocarbures », conclut le communiqué.