Le parti Mouvement pour la Société et la Paix (MSP), s’est exprimé, ce mercredi 16 octobre, sur la situation politique et économique du pays, notamment, la validation, dimanche dernier, du projet de loi sur les hydrocarbures par le Conseil des ministres.
Dans un communiqué rendu public, le parti de Makri considère que, les institutions officielles actuelles « illégitimes et rejetées par le peuple », ne sont pas « habilitées » à examiner une loi importante et en lien avec la souveraineté du pays.
Le MSP rappelle sa position stricte, ses efforts politiques et scientifiques pour le rejet des politiques excessives sur la souveraineté sur les ressources énergétiques nationales et leur menace sur l’environnement et la ressource aquifère du sud algérien.
Pour le MSP, la révélation du ministre de l’Énergie sur le « rôle des compagnies pétrolières internationales dans la rédaction de la nouvelle loi sur les hydrocarbures » est un « fait dangereux » qui « préfigure d’une capitulation claire devant les forces capitalistiques internationales (…) ».
L' »insistance des autorités à imposer une loi sur les hydrocarbures, avec un gouvernement et un parlement populairement illégitimes, est une preuve de l’état d’esprit résigné d’un gouvernement qui n’a comme programme que de rechercher la rente (…) », relève le parti.
Le MSP met en garde le pouvoir quant à l’exploitation de la conjoncture politique difficile que vivent le pays et l’affaiblissement des institutions pour « faire passer ce qu’elle n’a pas pu faire, dans les domaine des hydrocarbures, durant la période précédant le Hirak, à l’instar de l’exploitation du gaz de schiste ».
Le parti rappelle aux Algériens que, le système politique est toujours en place et qui veut se renouveler porte la responsabilité de gaspiller les capacités de la nation pendant deux décennies et d’avoir fait rater l’occasion d’exploiter l’embellie financière pour acquérir les compétences et les technologies qui auraient permis à l’Algérie d’exploiter ses propres ressources, comme l’ont fait de nombreux pays émergents qui n’avaient pas les potentialités de l’Algérie. »
Le MSP accuse le pouvoir d’entraver la « transition démocratique »
Sur le plan politique, le MSP a porté la responsabilité au pouvoir d’entraver la transition démocratique », revendiquée par le mouvement populaire. Le parti affirme que le pouvoir n’a pas tenu « la promesse » de satisfaire toutes les revendications du peuple « conformément aux articles 7 et 8 de la Constitution ».
Pour le parti d’Abderrazak Makri, « le climat de tension, de méfiance, d’incertitude, d’imposition de la politique du fait accompli, la domination de l’administration qui caractérise le processus l’élections présidentielle, rendra cette dernière dans l’incapacité de préparer l’Algérie à faire face aux défis internes et externes à venir. »
Le MSP considère que, les autorités qui ont avorté les chance d’un dialogue sérieux et de consensus national, sont « responsables des déceptions qui ont affecté de larges couches de la population. »
Le parti dénonce les arrestations d’activistes du Hirak à travers les différentes wilayas, et appelle à leur libération. Le parti appelle également les forces politiques, associatives et nationales à la nécessité de se solidariser avec ces activistes arrêtés et incarcérés. Le MSP par la même occasion dénonce la politique de soumission, harcèlement et de chantage pratiquée sur les médias audiovisuels, écrits et électroniques.