L’Algérie a enregistré 59 infractions de change concernant des personnes physiques (voyageurs) sur son territoire durant les sept premiers mois de 2019, estimées à près de 122,299 millions de DA (près de 1,027 million d’euros), a appris mercredi l’APS auprès de la Direction générale des Douanes (DGD).
Ces infractions, ayant concerné 62 voyageurs de nationalités notamment algérienne, française, chinoise, turque, italienne, saoudiennes et autres, se sont soldées par des amendes atteignant près de 297,41 millions de dinars, a précisé la même source.
Par nature de monnaies, les montants de saisies ont porté notamment sur 22,209 millions de dinars algériens, 114,800 dinars tunisiens, 1,380 million d’euros, 237,694 dollars américains, 190 francs suisses, 595 dinars libyens, 26,000 faux billets en dollar américain et enfin 700,000 bolivars (monnaie du Venezuela).
Pour les natures d’infractions enregistrées, il s’agit essentiellement, selon les Douane de « fausse déclaration, inobservation de l’obligation de déclaration, inobservation des procédures prescrites ou des formalités exigées, ainsi que de défaut d’autorisation requise ou le non-respect des conditions dont elles sont assorties ».
En 2018, les services des Douanes ont enregistré 69 infractions de changes des personnes physiques, pour une valeur globale de plus de 690,139 millions de DA (environ 5,985 millions d’euros).
Ces infractions se sont soldées par des pénalités encourues d’un montant de 1,370 milliard de DA. Les montants saisis par nature de monnaies ont concerné 19,126 millions dinars algériens, 207,765 dinars tunisiens, 4,586 millions euros et enfin 459,418 dollars américains.
Les voyageurs concernés par ces pratiques illicites sont de différentes nationalités. Il s’agit notamment de nationalités algérienne, tunisienne, égyptienne et chinoise.
Une commission de lutte et un comité de suivi
Ce phénomène, hautement nuisible à l’économie nationale, a amené la direction générale des Douanes à créer, en 2018, une Commission chargée de la lutte contre la fraude et le transfert illicite des capitaux vers et à partir de l’étranger.
Cette commission, qui constitue un outil supplémentaire pour renforcer la lutte contre la fraude et le transfert illicite des capitaux, œuvre à l’élaboration d’un rapport qui sera soumis aux autorités concernées, comprenant notamment des recommandations douanières.
Dans le même objectif, un Comité de veille et de suivi, chargé de suivre l’évolution des transferts en devises vers l’étranger, a été mis en place récemment par le ministère des Finances.
Le comité a pour mission de « s’assurer que les opérations de transferts en devises par les banques, en tant qu’intermédiaires agréés, sont exécutées dans le strict respect de la réglementation des changes édictée par la Banque d’Algérie », avait indiqué le ministère des Finances.