La Russie, toujours très dépendante des hydrocarbures, table à moyen terme sur un baril de pétrole à 50 dollars, a déclaré mardi son ministre de l’Énergie Alexandre Novak. « La Russie table sur un scénario plutôt conservateur, nous pensons qu’à moyen terme les prix du pétrole se situeront autour de 50 dollars » par baril, a déclaré le ministre dans une interview diffusée sur la chaine publique Rossia 24. « Nos prévisions de développement socioéconomique sont basées sur ce prix », a-t-il précisé.
Le budget de la Russie pour 2019 est calculé sur la base d’un prix d’environ 42 dollars le baril, ce qui constitue un plus bas en dix ans, selon Bloomberg. Le pétrole et le gaz pèsent toujours pour environ la moitié des revenus budgétaires russes, malgré une volonté de diversification.
Moscou pratique depuis quelques années une politique budgétaire et fiscale très stricte afin de réduire sa sensibilité aux cours du pétrole.
Ces dernières années, la Russie a coopéré avec l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), dont elle n’est pas membre et dont l’Arabie saoudite est le chef de file, pour limiter l’offre, ce qui a permis un rebond des prix après l’effondrement de 2014-2015.
Les cours avaient brièvement flambé à la mi-septembre après des attaques contre des infrastructures pétrolières en Arabie saoudite mais ont depuis fortement reflué sur fond d’inquiétudes sur la santé de l’économie mondiale.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait mardi après-midi 57,80 dollars à Londres, en baisse de 0,94% par rapport à la clôture de lundi.
Afp