« Les français ont des choses à apprendre du peuple algérien, notamment le courage et de la détermination. Ce voyage de solidarité, on l’entend comme un moyen pour dire aux gens qui luttent pour la démocratie qu’ils ne sont pas seuls », a déclaré hier Mathilde Panot, députée français du parti La France Insoumise, à son arrivée à l’aéroport de Paris.
« Nous avons enfin réussi à revenir malheureusement trop tôt par rapport à la date que nous avions prévue pour le voyage que nous faisons pour comprendre ce que se passe dans l’incroyable mouvement populaire en Algérie », a-t-il expliqué.
La parlementaire française a rappelé les conditions de son court séjour en Algérie. Elle a indiqué que « les autorités algériennes dans une tentative grotesque d’intimidation, nous ont privés de liberté pendant pratiquement 10 heures et dans ces conditions, nous ne pouvions pas continuer le voyage et discuter avec les acteurs politiques ».
Lever la chape de plomb et le silence
Évoquant l’objectif de son voyage en Algérie, notamment à Bejaia, Mathilde Panot a souligné que « un des buts de ce voyage était de lever la chape de plomb et le silence qui existent à la fois sur la situation de cette révolution citoyenne en Algérie, mais aussi la répression qui touche les militants et les militantes de ce mouvement populaire ».
Avant de rentrer, la députée de La France Insoumise a exprimé sa pensée pour les détenus d’opinion et politique. « On a une pensée pour le militant des droits de l’Homme Kamel Eddine Fekhar, mort d’une grève de la faim, après son incarcération injuste. On a une pensée pour les jeunes emprisonnés sans aucun motif, si ce n’est d’avoir participé à une manifestation et d’avoir porté l’emblème amazigh », a-t-elle indiqué.
De son côté, Mourad Tagzout, député suppléant de Mathilde Panot, a rappelé qu’ « au lieu de regarder l’oppression que subit le peuple algérien, on est en train de faire des diversions et des divisions. Nous pensées font aux militants et aux militantes du mouvement populaire ».