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Eni : La justice américaine dément la fermeture de l’enquête de corruption

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Le ministère américain de la Justice a qualifié ce jeudi, de « trompeuse », toute information selon laquelle il aurait fermé l’enquête sur des allégations de corruption par le géant italien du secteur de l’énergie, Eni, faute de preuves, et a déclaré que l’enquête pourrait être rouverte si les circonstances changeaient.

Selon les informations rapportées ce jeudi par Reuters, Eni a publié une déclaration indiquant que le ministère de la Justice l’avait informée que l’enquête avait été close et qu’aucune mesure n’avait été prise. « À la suite de cette déclaration, les procureurs italiens ont écrit au DOJ pour demander des éclaircissements et demander si la décision de clore l’enquête était due à un manque de preuves » a indiqué Reuters ce jeudi.

Selon une réponse déposée devant le tribunal de Milan et vue par Reuters mercredi, un avocat du DOJ a déclaré qu’à la lumière de « l’implication trompeuse » d’un manque d’éléments de preuve mis en évidence par les procureurs, il leur envoyait une copie de la communication initiale du MJ avec l’avocat d’Eni aux États-Unis.

Une erreur de traduction…

« Dans cette lettre, le chef par intérim de la loi sur les pratiques de corruption à l’étranger du DOJ indiquait que l’enquête avait été clôturée parce que les autorités italiennes poursuivaient l’affaire. «Si les circonstances susmentionnées changent, le ministère pourrait rouvrir ses enquêtes», a-t-il ajouté, poursuit la même source.

Peu de temps après sa première déclaration en langue anglaise mardi, Eni a publié une deuxième version avec un libellé légèrement différent supprimant un passage selon lequel la décision du DOJ confirmait les enquêtes des conseillers indépendants et des organes de contrôle d’Eni qui n’avaient trouvé aucune activité illégale.

Un porte-parole d’Eni a déclaré que la déclaration initiale contenait une erreur de traduction et avait été remplacée dès que possible. Il a déclaré que la déclaration du DOJ selon laquelle il pourrait rouvrir l’enquête si les circonstances changeaient était conforme à la procédure normale.

Eni, le plus grand producteur étranger de pétrole et de gaz en Afrique, est actuellement en procès à Milan pour des allégations de corruption concernant l’acquisition en 2011 d’un gigantesque gisement pétrolifère nigérian.

Il a également été impliqué dans une affaire de corruption de longue date impliquant son unité Saipem, détenue à 43%, pour des pots de vin prétendument versés en vue de l’obtention de contrats en Algérie. Un tribunal milanais l’a acquitté l’an dernier, mais sa décision est susceptible d’appel.

Mais, le département américain de la justice (DOJ) avait mené sa propre enquête sur les allégations nigérianes et algériennes indépendamment des affaires judiciaires italiennes.

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