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Rachat des actifs d’Anadarko : « risque sur la souveraineté quasi nul »

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« Dans la mesure où les actifs algériens d’Anadarko relèvent de la loi 86/14, avec une fiscalité confortable qui réduit la part du partenaire de 60 à 70%, le risque sur la souveraineté nationale est quasi nul », a affirmé Mourad Preure, expert pétrolier dans un entretien publié ce mardi dans les colonnes du quotidien El Watan.

Il a indiqué que ces actifs se résumaient à une participation « de 24,5% d’une production de 260 000 barils/jour dans les blocs 404a et 208 du bassin de Berkine » et que Sonatrach pouvait légalement exercer « son droit de préemption sur ces actifs, avec un coût financier qu’il faut arbitrer avec les exigences actuelles de l’économie nationale. Elle peut aussi négocier avec Total pour entrer dans les actifs africains acquis et qui seront de redoutables concurrents demain ».

L’avant-projet de loi sur les hydrocarbures

Interrogé sur l’avant-projet de loi sur les hydrocarbures, notamment la règle 51/49, l’expert a rappelé qu’« une compagnie opère sur son sol national ou en international, elle est très rarement présente à 100% sur un permis d’exploration. L’amont pétrolier est une activité à risques. Risques géologique, commercial, financier, risque géopolitique. C’est, de plus, une activité intensive en capital ».

Il a indiqué qu’ « en l’espace d’une année (2005 et 2006), la réglementation a changé deux fois, puis à nouveau en 2013. Cela a brouillé l’image de notre pays et fait fuir les compagnies pétrolières. Et ce, au moment où l’investissement dans l’exploration-production dans le monde atteignait son pic historique, soit 721 milliards de dollars ».

Dans ce sens, l’expert a souligné les conséquences de cette instabilité juridique, notamment « une désaffection pour notre pays ». Est également pointé du doigt « un désinvestissement, particulièrement sur Hassi Messaoud et Hassi R’mel, outrageusement surexploités plus d’une décennie durant. Ces gisements représentent 70% de notre production, c’est dire ! ».

Appel au retour à la loi 86/14

L’expert a indiqué qu’il a toujours appelé au retour à la loi 86/14. Le cœur de cette loi est le contrat de partage-production (…). Dans ce cadre partenarial, la compagnie étrangère assure la totalité de l’investissement et prend le risque exploratoire, elle apporte, de même, sa technologie. En contrepartie, s’il y a découverte, elle a droit au remboursement de ses investissements, ce qu’on appelle le «cost oil», elle a droit aussi à un bénéfice qu’on appelle le «profit oil».

Par ailleurs l’expert a précisé qu’ « à présent, l’investissement mondial dans l’exploration-production a baissé de plus de 1000 milliards de dollars depuis la dépression de 2014. En même temps, la concurrence entre pays producteurs se fait plus intense. Notre domaine minier est prospectif, autant en conventionnels que, particulièrement, en non conventionnels ».

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