« Nous sommes face à un processus électoral biaisé et caduc à tous les niveaux. La multiplication des candidatures fantoches et l’accélération de la cadence des préparatifs pour imposer un autre coup de force électoral ne feront que dissuader davantage la majorité de nos concitoyennes et concitoyens », a indiqué le premier secrétaire du FFS, Hakim Belahcel, dans un entretien publié ce dimanche 29 septembre 2019 dans les colonnes du quotidien Liberté.
M. Belahcel a souligné que « la candidature annoncée des anciennes figures du régime qui ont occupé et assumé des postes décisifs pendant ces vingt dernières années est une provocation de plus pour le peuple algérien et une remise en cause flagrante de ses exigences révolutionnaires».
Pour le premier secrétaire du FFS, « les Algériens feront avorter cette nouvelle forfaiture du pouvoir et de ses appareils et ce, d’une manière pacifique et savante ».
« Le régime est aux abois »
Évoquant les dessous de l’élection présidentielle, M. Belahcel a indiqué que « le régime est aux abois. Il se barricade derrière un arsenal juridique et sécuritaire pour se protéger derrière une mascarade électorale pour se perpétuer, face à la révolte populaire qui, depuis plus de sept mois, exige un changement radical du système, la dissolution de ses institutions illégitimes et la mise en œuvre du processus de transition démocratique ».
Selon lui, le pouvoir persiste à ne pas renoncer à sa feuille de route, en espérant parvenir, avec le temps, à dissuader le peuple algérien d’abandonner ses revendications politiques légitimes et d’accepter un autre coup de force électoral.
Interrogé sur l’opposition politique, le premier secrétaire du FFS a indiqué que des propositions de sortie de crise existaient. « Le FFS a lancé une initiative politique visant à rassembler les acteurs du changement démocratique pour l’instauration d’un État de droit et l’avènement de la deuxième république », a-t-il rappelé.
Pour M. Belahcel, depuis l’élection présidentielle avortée du 4 juillet dernier, « la situation n’a fait qu’empirer, et les chances d’un règlement rapide de cette crise politique s’amenuisent de jour en jour ».
Il a indiqué qu’ « au lieu de collaborer sérieusement et sincèrement, afin de trouver des solutions consensuelles et réalisables pour sortir de cette impasse dangereuse, le pouvoir n’a fait que réprimer les manifestants, interdire les marches, intimider les acteurs politiques et sociaux, interpeller de jeunes étudiants et multiplier les arrestations arbitraires et abusives ».