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Tliba se dit victime de « diffamation » et « harcèlement » des relais de la « Bande »

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Le député FLN de la wilaya d’Annaba, Baha Eddine Tliba, cible d’une procédure de levée de son immunité parlementaire, à la demande du ministère de la justice, est sorti de son silence pour apporter des explications et se défendre. Il dit être victime de « harcèlement » et « diffamation » de la part des relais de la « Issaba » (Bande).

Dans un communiqué rendu public ce dimanche, Tliba a indiqué que « la diffamation et le harcèlement moral dont ma personne fait l’objet actuellement sont issus des manœuvres des relais de la issaba à l’encontre de ceux qui sont réfractaires à l’ordre établi ».

Tliba dit qu’il est victime du chantage des fils de  Djamel Ould Abbès, ex-SG du FLN qui se trouve actuellement en prison. Dans son communiqué, le député a révélé les raisons de son audition en tant que témoin le 4 septembre dernier par le juge d’instruction près le tribunal de Cheraga à Alger.

L’histoire, selon lui, remonte aux élections législatives de 2017, quand les deux fils de Djamel Ould Abbès, Mehdi et El Ouafi, lui ont demandé une somme de 7 milliards de centimes pour qu’il (Tliba, ndlr) soit présenté à la tête de la liste du FLN dans la wilaya de  Annaba.
Le député a précisé avoir déposé immédiatement plainte pour « tentative de chantage », et les services de sécurité qui ont engagé une enquête ont trouvé dans les chalets des deux enfants d’Ould Abbes des sommes d’argent, en monnaie locale et en devise ainsi que des dossiers dont les candidats ont fait également l’objet de chantage.

Après la confirmation des services concernés de ce crime, les deux fils de Djamel Ould Abbes ont fui à l’étranger pour rentrer au pays une fois que leur père ait intervenu telle qu’aucune suite ne sera donnée au dossier. Affirme que l’intervention d’Ould Abbes était efficace, pour étouffer l’affaire qui a eu lieu en février 2017 et ses fils n’ont été présentés devant la justice qu’en juin dernier, raconte encore Tliba.

« Jouissant d’une impunité incontestée, Djamel Ouled Abbes a eu recours à des représailles contre ma personne en me renvoyant devant la commission de discipline pour me radier définitivement du parti. Abondant dans sa vindicte, il s’est opposé ouvertement à ma nomination au poste de vice-président de l’APN et m’a privé d’être membre du CN »

« Par ses mesures de vengeance, Ould Abbes voulait présenter mon cas tel un exemple pour quiconque qui ose éventuellement dénoncer ou se plaindre des pratiques délictueuses que lui-même et sa bande adoptent pour escamoter des fonds illicites et mette en place des réseaux de « soumis » qui lui assurent la pérennité de son poste de SG », affirme Tliba.

« En tant que lanceur d’alerte, bon citoyen et responsable politique conscient de son rôle au service de la société, j’ai participé à la dénonciation et à la coopération avec les services de sécurité pour mettre hors d’état de nuire une bande de criminels qui opère sous le parrainage de l’ex-SG du FLN », ajoute Tliba.

« C’était en 2017, l’année où Djamel Ould Abbes et sa bande étaient à l’apogée du pouvoir et de la domination. À cette époque, heureusement révolue, d’aucun de l’extérieur du parti ou de l’intérieur ne pouvait oser les déranger, eux et leurs malveillants stratagèmes. Aujourd’hui, contre toute attente, après de moult services rendus à la patrie en tant que dénonciateur, plaignant et surtout, eu égard à ma collaboration avec la police judiciaire, je me retrouve l’objet d’une demande de levée de mon immunité parlementaire par le ministère de la Justice »

« Ainsi j’ai tenu à apporter ces clarifications pour éviter les préjugés et les erreurs d’interprétation, même si je suis convaincu que la justice impartiale tranchera équitablement entre celui qui a tort et celui qui a raison , selon le dossier de l’affaire », conclut le député.

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