Après avoir banni l’usage du plastique il y a quelques mois, l’ONU se met à l’énergie « verte » avec 193 panneaux solaires installés sur un toit de son célèbre siège situé dans l’est de Manhattan, qui seront inaugurés mardi par le Premier ministre indien, Narendra Modi, dont l’Etat en a fait cadeau.
Cette installation – un panneau solaire par Etat membre – intervient alors que l’Assemblée générale traditionnelle de l’Organisation au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement, la semaine prochaine, est dominée cette année par la lutte contre le réchauffement climatique. Un premier forum, réunissant des centaines de jeunes venus du monde entier, s’est tenu samedi et un sommet sur le climat de dirigeants, au cours duquel de nouveaux engagements doivent être annoncés, est prévu lundi avant une multitude de discours et de réunions diplomatiques pendant une semaine.
Le « Parc solaire Gandhi », installé au 5e étage d’un bâtiment bordant l’East River, ne produira pas assez d’énergie pour couvrir toutes les dépenses énergétiques de l’immense complexe immobilier. Les panneaux produiront 86.000 kWh/an, soit l’équivalent de 30.246 kg de charbon. La réduction obtenue des émissions de gaz à effet de serre équivaudra à une plantation de 1.008 arbres sur dix ans, selon des diplomates indiens.
Selon des médias indiens, l’investissement de l’Inde a coûté un million de dollars et il vise à marquer le 150e anniversaire de la naissance de l’icône de l’indépendance du pays, Mahatma Gandhi, né le 2 octobre 1869.
En juin, sous l’impulsion de l’ancienne présidente de l’Assemblée générale des Nations unies, l’Équatorienne Maria Fernanda Espinosa, l’ONU avait interdit l’utilisation du plastique à usage unique dans son quartier-général.
Dans les nombreuses cafétérias du siège de l’Organisation, les couverts en métal ont remplacé les ustensiles en plastique et les boissons ne sont plus vendues que dans des contenants en métal ou en carton. Des bocaux de verre, pour les salades de fruits par exemple, ont fait aussi leur apparition. Avec en contrepartie de cet élan vert, une sérieuse hausse des coûts pour chaque produit.
Afp