Réuni en assemblée générale, à Alger, le Collectif de la société civile pour la transition démocratique et pacifique, a abordé les questions de son organisation interne et de son élargissement vers d’autres acteurs de la société civile, notamment au niveau local, en rupture avec le système.
Dans un communiqué rendu public aujourd’hui, le Collectif a surtout discuté de la question des libertés publiques et de la situation politique au lendemain du 31e vendredi de mobilisation pacifique du mouvement populaire, ainsi que les voies et moyens de renforcer l’initiative inclusive pour le changement effectif du système via une transition démocratique et pacifique.
A ce sujet, le Collectif dénonce les arrestations arbitraires qui ont ciblé des dizaines de citoyens, lors de la marche pacifique des étudiants du mardi 17 septembre. Il s’indigne de la mise en détention des militants pour la démocratie, dont Samir Benlarbi et Foudil Boumala, poursuivis sur la base de leurs opinions et leurs engagements en faveur du changement pacifique.
« Ces arrestations, rajoutées à celles des autres semaines, traduisent la volonté manifeste du pouvoir d’opter pour la répression comme seule perspective du dépassement de sa propre crise. Sinon, comment expliquer la décision invraisemblable et anticonstitutionnelle prise par le Chef de l’état-major de l’armée, de fermer la capitale le vendredi devant les citoyens des autres wilayas et de les soumettre à des mesures punitives totalement arbitraires », indique-t-on dans le communiqué.
Pour le Collectif, cette dérive autoritaire menace toutes les libertés garanties par la Constitution et les textes internationaux relatifs à la protection des droits de l’Homme ratifiés par l’Algérie.
Le collectif salue l’exceptionnelle mobilisation du 31e vendredi du Hirak, Une mobilisation nationale, populaire et pacifique qui exprime sans équivoque un refus catégorique des élections que compte organiser le pouvoir le 12 décembre prochain. A travers cette énième démonstration citoyenne pacifique, le peuple algérien rejette la démarche autoritaire du pouvoir et réaffirme sa volonté d’exercer sa souveraineté loin des symboles du système, ses pratiques et de ses manœuvres.
Le collectif, tout en réaffirmant son soutien au Hirak, réitère sa revendication de la libération de l’ensemble de détenus d’opinion et l’arrêt de la répression.
Il appelle à l’occasion l’ensemble de la classe politique et des personnalités nationales de se positionner clairement du côté du peuple, et d’être à la hauteur de ses aspirations pour le changement vers la nouvelle république démocratique sociale et civile.