Assurer la transparence des prochaines élections présidentielles n’est pas seulement le rôle de la nouvelle autorité d’organisation, mais aussi celle des électeurs qui sont responsables de la surveillance des urnes.
C’est ce qui a été affirmé par le président de l’Autorité de préparation et de surveillance des élections, Mohamed Chorfi qui a été invité ce matin à la radio nationale. « La sincérité du scrutin dépend du citoyen lui-même, il a un rôle à jouer à notre côté, la transparence est la responsabilité aussi de l’électeur » a estimé M Chorfi, qui explique que « si les citoyens ne participent pas à l’exercice de son droit de vote et à la surveillance des bureaux de vote, comme la loi l’exige », cela compliquera la tâche de l’autorité.
Par ailleurs, M Chorfi a assuré que «la loi est claire, elle exige que la commission soit indépendante de toute allégeance politique, impose à tous les organismes de l’Etat d’apporter l’aide nécessaire chaque fois que l’autorité le demande». « Notre volonté est de ne pas permettre d’interférence de quelque sorte qu’elle soit, qui puisse altérer la finalité pour laquelle nous avons accepté cette honorable responsabilité».
L’organisation des élections dans une durée de 90 jours « est un grand défi pour nous », mais, « c’est un engagement sincère qui nécessite la mobilisation de toutes les parties concernées ». Il a considéré que « les membres de la commission sont des universitaires, et nous avons un programme d’autonomisation du schéma d’information de l’autorité, et de le sécuriser afin qu’il ne soit pas interférer».
Un programme pour récupérer nos prérogatives
S’agissant de la récupération des prérogatives, Chorfi a indiqué que l’autorité « a établi un programme pour le transfert des prérogatives des différents ministères envers notre autorité, nous allons segmenter les prérogatives, et selon l’urgence nous allons prendre les dispositions, pour que l’exercice de cette prérogative puisse être assumé par l’autorité ».
Concernant, les représentants de l’autorité, l’invité de la radio a indiqué que « malgré que l’autorité fera appel à des agents administratifs, ces derniers seront sous la tutelle de la commission et ne peuvent faire objet d’interférence de la part de qui que ce soit ».
M Chorfi, a considéré que la période de transition « un des mécanismes qui ont été adopté par des Etats qui ont vécu avec des régimes autoritaires ». Selon lui, « la transition risque de mettre le pays dans un état incontrôlable, car rien ne pouvait dire qu’on pouvait sortir sans dégâts de cette période». Or qu’en Algérie il a estimé que « le prochain président élus, aura les prérogatives de mener les changements nécessaires » a-t-il ajouté.
Toutefois, Il a estimé que « les conditions ont changé », et que la mise en place de cette autorité, est « une réponse à la demande de la population », et donc, « les moyens d’organisation d’élection transparente sont réunis. Cela fait partie de nos engagements » a-t-il ajouté.