Le président de la commission politique de l’Instance nationale de médiation et de dialogue, Ammar Belhimer, a exigé la démission du gouvernement Bedoui, comme signe d’une politique d’apaisement.
S’exprimant ce lundi 16 septembre 2019 sur les ondes de la radio chaîne 3, M. Belhimer a indiqué que « le chef de l’Etat doit rester à sa place », pour que le cadre institutionnel soit maintenu, ajoutant qu’ « il faut maintenant aller vite vers la démission du gouvernement Bedoui et vers la formation d’un nouveau gouvernement ».
Il estime que le premier ministre « traîne comme un boulet une responsabilité dans la répression des médecins résidents et des retraités de l’ANP, et il est considéré comme « le chef d’orchestre des fraudes électorales et locales en 2017 ». Il est accusé « de faux et usage de faux dans la présentation au Conseil constitutionnel des 5,8 millions de parrainages en faveur du cinquième mandat » de Bouteflika. Il a précisé, à ce propos, que « cela n’incite pas les gens à aller aux urnes et pour rétablir la confiance, on doit changer de gouvernement ».
Évoquant la libération des détenus d’opinion, M. Belhimer a indiqué qu’ « on ne peut pas se prévaloir de l’indépendance de la justice dans un pays de droit, tout en sollicitant par des ordres téléphoniques cette justice avant que les dossiers ne soient traités », précisant que « tout ce qu’on peut faire c’est d’accélérer les procédures dans le respect de l’indépendance de la justice ».
Interrogé sur l’élection présidentielle prévue pour le 12 décembre prochain, l’intervenant a affirmé que le dispositif mis en place assure « une pleine transparence du scrutin » lequel sera ainsi « hors de tout contrôle administratif ».
Pour M. Belhimer, la qualité des candidatures va probablement déterminer le niveau de participation à ces élections. « Si vous avez des candidats crédibles, porteurs de programmes, de projets, d’espoir et d’avenir, les électeurs seront naturellement nombreux à aller aux urnes », a-t-il soutenu.