Une manifestation de soutien aux détenus d’opinion est organisée ce matin devant le tribunal de Sidi M’hamed, à Alger, suite à l’arrestation hier du coordinateur national du parti non agréé, l’Union démocratique et sociale (UDS), Karim Tabbou, qui a été interpellé hier près de son domicile par des agents en civil.
Un rassemblement de soutien s’est tenu hier devant le Consulat d’Algérie à Montréal pour réclamer la libération de Karim Tabbou. Les manifestants ont scandé des slogans appelant à la libération de l’opposant et homme politique : « Libérez Karim Tabbou », « libérez les détenus d’opinion», ou encore « libérez Lakhdar Bouregaa » ou « y’en a marre des généraux ». Karim Tabbou n’a toujours pas été relâché. Sa famille et ses proches n’ont pas de nouvelles de lui.
L’arrestation de Karim Tabbou a suscité une vague de condamnations au sein de la classe politique et dans l’opinion publique, notamment sur les réseaux sociaux. Mohcine Belabbas, président du RCD, a dénoncé dans une déclaration sur Facebook, « des pratiques de mercenaires », tout en réclamant la « liberté pour Karim et tous les otages du système à l’origine des malheurs de l’Algérie et des Algériens ».
Le FFS dont Karim Tabbou a été Premier secrétaire, a de son côté, condamné « énergiquement cet acte irresponsable et arbitraire », en exigeant « la libération immédiate de Karim Tabbou » et « l’arrêt des intimidations contre les militants qui luttent pacifiquement pour une Algérie libre et démocratique. »