La compagnie aérienne française Aigle Azur, spécialiste des destinations vers l’Algérie et placée lundi en redressement judiciaire, a annoncé l’annulation de tous ses vols à partir de vendredi soir, dans un document interne auquel l’AFP a eu accès jeudi. Dans la foulée, la compagnie a prévenu qu’elle ne pouvait pas « garantir un dédommagement » à ses clients qui auraient acquis un billet pour après vendredi soir.
« La situation financière de la société et les difficultés opérationnelles en résultant ne permettent pas d’assurer les vols au-delà du (vendredi) 6 septembre au soir », a indiqué l’entreprise dans une communication à ses clients.
« Si vous effectuez un vol retour après le 6 septembre 2019, et ce quel que soit l’aéroport de départ, ce vol est annulé. Vous serez contraint d’acquérir un autre billet retour », a ajouté Aigle Azur, qui effectuera néanmoins encore 44 vols vendredi, principalement vers ou à partir de l’Algérie, et dont la liste est disponible sur le site.
Plus tôt jeudi, la compagnie avait déjà suspendu ses liaisons vers le Mali, le Brésil et le Portugal, après avoir dû annuler mercredi un vol Paris Orly-Bamako et un autre Alger-Toulouse mardi.
Pas de dédommagement garanti pour les vols annulés
En redressement judiciaire et à la recherche d’un repreneur, Aigle Azur se trouve dans une situation financière qui « ne permet pas de garantir un dédommagement » à ses clients dont le vol serait annulé, a-t-elle mis en garde.
Ceux-ci sont donc invités à se rapprocher des mandataires judiciaires pour déclarer leur créance via le site internet, selon la compagnie qui se dit « consciente des désagréments considérables de ces mesures » et « présente à l’ensemble de ses clients ses plus sincères excuses ».
Aigle Azur compte 1 150 employés, dont 350 en Algérie. La compagnie dispose d’une flotte de 11 avions et a transporté 1,88 million de passagers en 2018, année pendant laquelle elle a réalisé un chiffre d’affaires de 300 millions d’euros.
AFP