Une commission indépendante de contrôle des élections, un assainissement du fichier électoral et le départ du gouvernement Bedoui, sont deux préalables à une élection présidentielle transparente en Algérie. C’est ce qu’estime le professeur des universités Abderrahmane Mebtoul.
Pour lui, le dialogue, fondement de la bonne gouvernance est la seule issue à la résolution de la crise politique actuelle, afin d’éviter d’aller vers une cessation de paiement fin 2021 début 2022 avec des incidence à la fois très graves sur le plan économique, social , politique sécuritaires et géostratégiques.
Selon lui, il s’agit impérativement d’aller rapidement vers une élection présidentielle sous réserve qu’elle soit transparente, où les initiatives de médiation du Panel ou autres organisations, puissent aboutir à une plateforme consensuelle de la majorité , l’unanimisme signe de décadence de toute société, n’existant pas en politique, loin des pratiques occultes du passé qui a vu la majorité de la population bouder les urnes, traduisant le divorce Etat-citoyens.
Pour MMebtoul, cela implique forcément l’assainissement du ficher électoral, la création d’une instance indépendante de supervision des élections où ni l’exécutif (gouvernement- surtout le ministère de l’intérieur et les Walis ), ni les députés/sénateurs et représentants des APC actuels dénoncés par Al Hirak , ne seront parties prenantes, appartenant aux candidats et à la société civile de désigner ses représentants.
« Seul un président légitime élu démocratiquement, élu sur la base d’un programme transparent, s’engageant à inclure les revendications légitimes d’Al Hirak dont un nouvel équilibre des pouvoirs et la moralisation de la gestion (lutte contre la corruption et les malversations) , peut amender la constitution et mener les profondes réformes tant politiques qu’économiques pour arrimer l’Algérie au nouveau monde et en faire un pays émergent : pays pivot au niveau de al région, elle en a les potentialités », précise-t-il en ajoutant qu’il est impératif de résoudre rapidement la crise politique avant la fin de l’année 2019 ou tout au plus le premier trimestre 2020, pour éviter à l’Algérie l’épuisement de ses réserves de change fin 2021, début 2022 , avec une très grave crise économique et sociale qui aura comme incidence , du fait des tensions géostratégiques au niveau de la région, la déstabilisation à la fois du pays avec des impacts négatifs sur la région méditerranéenne et africaine et donc le risque d’interférences étrangères que nul patriote ne souhaite.