L’ancien président du RCD, Said Sadi a s’est étalé dans une contribution publiée sur facebook sur une comparaison entre les deux révolutions de 22 Février et celle de 1954, notamment la période entre 54 et 56.
« Comme pour la guerre de libération, le souffle qui anime aujourd’hui la rue ne peut plus faire l’économie d’une mise à jour politique et opérationnelle installant la dynamique citoyenne dans un palier permettant un saut qualitatif impérieux » a souligné le Dr Sadi. Dans ce sens il a estimé, qu’au « risque d’irriter les esprits lassés par le poids du passé ( et on les comprendrait ), il est raisonnable, cette fois encore, de dire les choses sobrement : la révolution du 22 février est appelée à un Soummam II ». « Les révolutions les plus abouties sont celles qui ont su construire une stratégie alternative à partir d’une dynamique de colère» a-t-il ajouté.
Pour l’ex-chef du RCD, Informels mais de plus en plus précis et insistants, les débats avancent sur ce registre. L’élection ou la désignation par consensus de représentants du mouvement qui composeront, avec des catégories socio-professionnelles demeurées libres (syndicats, avocats, médecins, étudiants…), la substance d’un vaste regroupement national semble maintenant partagée au moins dans les zones de grande intensité de la révolution.
Selon lui, « celui-ci durera nécessairement plusieurs jours afin d’élaborer la base organisationnelle et politique de la transition. Sans cet élan, la suite tanguera dans le folklore, l’épuisement ou l’aventurisme ».
Ainsi, il a considéré que les « leçons du passé doivent toujours être méditées. Le syndrome de Mazafran hante encore les esprits ».
Revenant sur l’expérience de juin 2014, il a indiqué qu’un « agrégat de partis et d’individualités regroupant la quasi-totalité de la classe politique et de la société civile a accouché d’une série d’annonces où chacun assénait ses positions spécifiques sinon personnelles pour surfer sur un parterre que seul le minimum républicain devait rassembler».