Deux personnalités faisant partie du panel de dialogue de Karim Younès, viennent de claquer la porte de cette commission chargée de mener le dialogue national avant la tenue d’une élection présidentielle pour sortir de la crise que traverse le pays.
Il s’agit de l’ancien ministre de la jeunesse et des sports, Kamel Bouchama et de la directrice du journal arabophone Hazem.
Le premier, faisant partie du comité des sages du panel de dialogue, il a justifié sa décision par « son refus » de voir cette instance dialoguer avec le FLN et le RND ainsi que tous les partis de l’ex-alliance.
Cependant, les raisons qui ont motivé la démission de Kamel Bouchama sans nombreuses. Il a déclaré « avoir attendu vainement des mesures d’apaisement », estimant que « la démarche globale telle que menée actuellement nous conduira droit dans le mur ».
Jeudi soir,il a écrit sur sa page Facebook : « J’ai lu certains commentaires me concernant pour ce qui est de ma présence éphémère au sein du panel de concertation et de dialogue. J’informe mes amis et mes relations que je n’en fais plus partie, après une décision que j’ai prise, en mon âme et conscience et pour des raisons que je développerai dans une correspondance qui suivra — à savoir la décision de mon retrait de la commission consultative — pour éviter toute interprétation malveillante. Dont acte. »
Dans une déclaration au journal Liberté, Kamel Bouchama a étalé les véritables raisons qui l’ont poussé à quitter le panel. « Ils s’apprêtent à dialoguer avec les partis de l’alliance (FLN, RND, MPA, TAJ, NDLR) », a-t-il accusé, estimant qu' »on ne peut pas faire du neuf avec du vieux ».
Quant à Mme Hadda Hazem, cité toujours par Liberté, elle a expliqué sa décision de quitter le panel par des raisons personnelles. « Pour des raisons personnelles. Çà pesait lourd sur mes filles », a-t-elle dit, en précisant qu’elle a démissionné mercredi 21 août 2019, mais deux membres du panel, Ammar Belhimer et Slimane Benaïssa, l’ont dissuadée de le faire, avant d’aller voir jeudi 23 août le coordinateur du panel, Karim Younès, pour lui présenter sa démission mais « verbalement ».
A noter que, les personnalités qui ont accepté de faire partie du panel de dialogue mené par Karim Younès, ont essuyé beaucoup de critiques, notamment, sur les réseaux sociaux. A ce propos, interrogée si cette campagne est-elle pour quelque chose dans la démission de Hadda Hazem du panel ?, elle a répondu : « Non pas du tout », tout en se disant « persuadée que le dialogue est la seule issue. J’ai appelé au dialogue début mars dernier. Et je reste convaincue que c’est la seule solution. »
Pour rappel, le premier à claquer la porte du panel était l’économiste Smail Lalmas. Une démission intervenant au lendemain du discours du chef de l’Etat-major, le général Ahmed Gaïd Salah, qui avait rejeté les préalables posés avant l’entame du processus du dialogue, notamment, la libération des détenus d’opinion, la libération du champ médiatique, la levée du siège sur la capitale, le départ du gouvernement Bedoui.
Plusieurs personnalités ont également décliné l’offre de faire partie du panel, à l’instar, de la Moudjahida Djamila Bouhired, l’ancien chef du gouvernement Mouloud Hamrouche, l’ancien ministre Ahmed taleb Ibrahimi, Me Mostefa Bouchachi, ou encore, le sociologue Nacer Djabi, le vice président de la LADDH Saïd Salhi.