Les prix du pétrole ont légèrement progressé mardi alors que les acteurs du marché se préparaient à scruter un rapport sur les réserves de brut américain, publié mercredi.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre s’est établi à 60,03 dollars à Londres, en hausse de 0,5% (ou 29 cents) par rapport à la clôture de lundi.
À New York, le baril américain de WTI pour livraison en septembre, dont c’est le dernier jour de cotation, a fini à 56,34 dollars, soit 0,2% (ou 13 cents) de plus que la veille.
A l’issue d’une séance indécise, où les cours ont alterné entre rouge et vert, les investisseurs attendaient les chiffres des stocks de brut américains, publiés mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA) et censés donner une indication sur l’état de la demande aux États-Unis. « Les prix du brut dans les 48 prochaines heures devraient, encore une fois, être influencés par les stocks américains, d’autant que les réserves ont augmenté ces dernières semaines« , a anticipé Robbie Fraser, de Schneider Electric.
Selon la médiane d’un consensus compilé par Bloomberg, les analystes s’attendent à une baisse des stocks de brut de 1,4 million de barils sur la semaine achevée le 16 août.
Une diminution des réserves indique généralement une hausse de la demande en pétrole, de nature à faire monter les prix.
Toutefois, selon plusieurs analystes, la conjoncture économique actuelle, minée par la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis, empêche tout gain durable des prix de l’or noir.
« Le pétrole est très exposé aux menaces de récession« , a ainsi expliqué Craig Erlam, analyste chez OANDA, pour qui les cours « vont donc probablement rester volatils (fluctuant au gré) des informations concernant le conflit commercial« .
Le pétrole avait cependant démarré la séance en hausse après avoir grimpé de près de 2% la veille, profitant des tensions au Moyen-Orient, et notamment d’une attaque de drones contre un champ pétrolifère saoudien, revendiquée ce week-end par les rebelles yéménites Houthis.
« Cependant, la production de pétrole n’étant pas affectée par l’attaque, la réaction du marché n’a été que de courte durée« , a relevé Jasper Lawler, analyste pour London Capital Group.
Afp