Le militant des droits de l’Homme et avocat, Mokrane Ait Larbi, a indiqué qu’il ne prendra pas part au panel de dialogue qui est constitué jeudi dernier par six personnalités, parce qu’il « est rejeté par la révolution pacifique».
« Je ne participerai à aucun dialogue rejeté par la révolution pacifique » a-t-il souligné ce lundi dans un communiqué posté sur sa page Facebook, et d’affirmer qu’il « ne peux envisager un dialogue dont les règles sont dictées par le pouvoir ».
Invité par les membres de ce panel pour rejoindre le dialogue, Me Ait Larbi a indiqué que « nous devons faire la part des choses entre l’appel du pouvoir et l’appel de la patrie ».
Selon lui, « le dialogue est un moyen de rapprocher des opinions dans le but de régler des crises. Mais le seul objectif de ce dialogue tracé par le pouvoir ne dépasse pas la préparation de l’élection présidentielle ».
L’avocat est revenu sur les préalables posés avant en indiquant « qu’aucun dialogue, quels que soient ses objectifs et sa composante, ne peut aboutir avant la prise par le pouvoir de mesures d’apaisement tangibles, et des garanties suffisantes de respect des droits et des libertés ».
Dans un rappel de ses conditions, Me Ait Larbi a mentionné, la libération inconditionnelle de tous les prisonniers d’opinion, la cessation du bâillonnement des libertés publiques individuelles et collectives, et de la violation des droits de l’Homme, prévus dans le Pacte international ratifié par l’Algérie et inséré dans son droit positif. Il a fait référence aussi à l’interdiction de l’usage de la violence par les organes de sécurité contre les manifestants pacifiques et la prise de mesures disciplinaires et pénales contre les agents et leurs officiers qui recourent à la violence sans motif légal, ainsi que le respect de la libre circulation et la levée du quadrillage injustifié de la ville d’Alger tous les mardis et vendredis.
En outre, le militant des droits de l’homme a exigé notamment, l’exclusion de tous les symboles de la corruption issus du système, la levée de l’interdiction de l’emblème berbère, et l’ouverture des médias au débat libre et contradictoire. Ajoutant à cela, la prise de mesures claires et rigoureuses en vue de mettre les chaînes de télévision privées au service de l’information, sans discrimination de temps d’antenne entre les partisans du pouvoir et ses opposants.