L’avocat et défenseur des droits de l’homme, Me Mostefa Bouchachi a décliné, ce lundi, l’invitation de Karim Younes pour partie du panel des personnalités qui mèneront le dialogue et la médiation pour une sortie de crise.
Tout en remerciant ceux qui l’ont proposé à faire partie de cette commission, Me Bouchachi a affirmé que les conditions pour participer à ce dialogue ne sont pas réunies.
« Je voudrais rappeler une fois de plus que personne ne rejette l’idée d’un dialogue sérieux qui mène à une sortie de crise et à une transition dans le calme vers une véritable démocratie, mais je ne pense pas que les conditions soient réunies pour participer à cette commission », a-t-il écrit sur sa page Facebook.
« Je voudrais rappeler ma position de principe que, pour que le dialogue soit fructueux, les conditions suivantes doivent être réunies : Libération des prisonniers d’opinion. Cesser de harceler les manifestants pacifiques (arrestations et interdiction d’entrée des manifestants dans la capitale. Ouvrir les médias publics et privés à toutes les opinions et sensibilités.
L’ouverture de l’espace public et la possibilité pour tous de communiquer ensemble et librement. L’administration doit cesser d’entraver et de restreindre le travail des activistes. La nécessité de répondre aux revendications du Hirak, notamment, le départ des symboles du système », a précisé Me Bouchachi.
Outre les conditions su-mentionnées, Me Bouchachi a exigé des garanties de la part du pouvoir pour respecter les décisions issues du dialogue, mais « comme ces garanties sont absentes, j’annonce que je ne participe pas au dialogue », a-t-il expliqué, affirmant qu’il soutiendra tout dialogue qui prendrait en compte les revendications du hirak.
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