Le Secrétaire général de la Présidence de la République, Noureddine Ayadi, a rappelé, ce mercredi 24 juillet 2019, les conditions de la présidence concernant le processus du dialogue national qui devrait être lancé prochainement avec la participation d’un panel de personnalités.
« Le dialogue portera sur les conditions d’organisation de cette élection, sur les mécanismes ou les organes à mettre en place pour garantir la transparence et la régularité du scrutin ainsi que sur l’échéancier électoral », a affirmé le secrétaire général de la Présidence Noureddine Ayadi dans un entretien à l’agence officielle.
« Le dialogue devra donc, nécessairement, se concentrer sur l’objectif stratégique que constitue l’organisation de l’élection. Il doit se dérouler dans le cadre de la Constitution qui impose la préservation de l’État, le respect des Institutions et la prévalence de l’intérêt supérieur de la Nation », a-t-il expliqué.
Dans cette optique, a-t-il précisé, deux points seront, sans doute, au centre des discussions : « Le premier c’est le mécanisme, à savoir l’autorité électorale indépendante qui aura pour mandat d’organiser et de contrôler le processus électoral dans toutes ses étapes. Il s’agira de débattre et d’arrêter la configuration de cette autorité et de fixer ses missions et attributions, son mode d’organisation et de fonctionnement ainsi que sa composante, y compris, éventuellement, les personnalités consensuelles devant la diriger. »
« Le Deuxième point sur lequel portera le dialogue c’est le cadre juridique, car la mise en place de cet organe nécessitera l’adoption d’une Loi spécifique, ainsi que l’adaptation, en conséquence, du dispositif législatif et réglementaire, notamment la loi électorale, qu’il conviendra de réviser pour y introduire toutes les garanties de régularité, d’impartialité et de transparence du scrutin », a-t-il ajouté.
« Le Panel qui conduira ce dialogue aura toute liberté pour arrêter l’ordre du jour »
Noureddine Ayadi a affirmé que « le Panel qui conduira ce dialogue aura toute liberté pour arrêter l’ordre du jour et enrichir son contenu. En concertation avec la classe politique et citoyenne, il aura toute la latitude de choisir la forme du dialogue, les modalités de son organisation et d’arrêter en concertation avec les participants les mesures d’ordre organisationnel, réglementaire et législatif nécessaire au succès de l’élection présidentielle. »
« Le dialogue doit revêtir le caractère le plus inclusif possible. Le panel de personnalités pourra donc inviter toute partie qu’il estime nécessaire pour la conduite de sa mission, notamment les partis politiques, les organisations socioprofessionnelles, les personnalités nationales, les représentants de la société civile, y compris ceux du mouvement populaire », a-t-il précisé, soulignant que « l’Etat, y compris l’Institution militaire, ne sera pas impliqué dans ce processus. »
Le Panel aura le choix d’organiser le dialogue comme il l’entend, selon les formes qui lui paraissent les plus adaptées : dialogue préparatoire avec les forces politiques et citoyennes pour recueillir leurs suggestions, contacts bilatéraux et/ou rencontre multilatérale de concertation, comme aboutissement des consultations préliminaires et qui déboucherait sur l’adoption d’une feuille de route consensuelle.
« Le Panel pourrait proposer toutes les mesures qui concourent à rétablir la confiance »
Il a également précisé que « le Panel pourrait également proposer toutes les mesures qui concourent à apaiser les tensions et à rétablir la confiance autour du processus électoral. »
« Assurément, il y a une volonté partagée d’apaiser les esprits, d’assainir le climat politique et de créer les conditions pour un déroulement du scrutin dans une atmosphère sereine et apaisée. Il s’agit donc de mesures d’accompagnement et comme l’a indiqué le Chef de l’Etat dans son discours, celles-ci pourraient faire l’objet de discussions lors du processus de dialogue et l’Etat ne manquera pas de faire ce qu’il faut pour consolider la confiance. Il s’agit bien entendu de tenir compte des opinons majoritaires, pas des exigences partisanes ou des visions étriquées de ceux qui ne reflètent que des secteurs minoritaires de la société et qui cherchent à imposer, par médias interposés, leurs visions en en faisant des préalables au lancement du processus de dialogue. Ceux-là, en fait, ne veulent pas d’élections crédibles ; voire même les craignent”, a déclaré le SG de la présidence.
Concernant la date de la tenue de la prochaine élection présidentielle, Noureddine Ayadi a expliqué que « la date de l’élection présidentielle devra donc être arrêtée dans le cadre du processus de dialogue et sa fixation devra bien sûr dépendre du délai du déroulement du dialogue, des exigences légales du processus d’adoption des mesures législatives et réglementaires et du calendrier électoral ».