Le projet de réalisation d’une usine Peugeot Citroën Production Algérie (PCPA), a été lancé, dimanche, à Tafraoui, dans la wilaya d’Oran, a rapporté, ce dimanche, l’agence officielle citant le DG du projet industriel du groupe français en Algérie, Jérôme Fournier.
« Le chantier de réalisation de la future usine Peugeot Citroën a été lancé ce dimanche sur un terrain de 120 hectares situé dans la zone industrielle de Tafraoui, à Oran. 80 hectares sont destinés aux fournisseurs et 40 hectares pour la pose des équipements propres à l’usine », a déclaré Jérôme Fournier, en marge de la conférence de presse animée par le Vice-président du groupe PSA de la zone Moyen-Orient et Afrique, Jean Christophe Quemard.
L’usine entrera dans sa phase de production au premier semestre 2020 avec une capacité de 25.000 véhicules par an avec un objectif de porter cette capacité, quatre années plus tard, à 50.000 véhicules puis à 75.000 unités a précisé le même responsable.
Le DG du projet du groupe automobile français en Algérie a également indiqué que d’importants moyens seront mis en place pour assurer une production de 10 véhicules par heure.
« Cette capacité peut être portée à la hausse en fonction du nombre des équipes », a-t-il précisé, ajoutant que la première série de véhicules sera produite à la fin du mois de janvier prochain.
L’usine de Tafraoui produira trois modèles de véhicules qui répondent à la demande du marché et du client algérien. Elle permettra la création de 1.000 postes d’emploi directs et 4.000 autres indirects, a encore ajouté Jérôme Fournier, précisant que le taux d’intégration sera de 15PC à la troisième année de production pour atteindre après six ans un taux de 40 PC.
De son côté, le Directeur général au ministère de l’industrie et des mines, Mustapha Hamoudi a déclaré à l’APS que ce projet « contribuera à la création de nouveaux postes d’emploi, apportera une valeur ajoutée à l’économie nationale et permettra l’exportation de véhicules et des pièces de rechange ».
Il a également souligné que l’industrie automobile est l’une des priorités des pouvoirs publics.
Lors de sa conférence de presse, le Vice-président de PSA de la zone Moyen-Orient et Afrique, Jean Christophe Quemard a indiqué que le groupe qu’il représente est disponible à produire un grand nombre de modèles de véhicules après accord des autorités algériennes.
« Le Groupe PSA respectera les clauses du cahier de charges et de la réglementation en vigueur », a-t-il assuré.
Pour rappel, un protocole d’accord pour la construction d’une usine de montage Peugeot Citroën de production a été signé en novembre 2017. Le capital de la société est réparti selon la règle 49/51, entre l’entreprise nationale de production de véhicules industriels (PMO) de Constantine, le groupe Condor, un opérateur pharmaceutique pour le coté algérien et le groupe PSA français.
A noter que, le projet de l’usine PSA intervient dans un contexte où le gouvernement a pris la décision de préserver les réserves de changes et de réduire la facture des importations, en plafonnant, notamment, les importations des kits CKD/SKD destinés aux usines de montages de véhicules.
En mai 2019, une correspondance adressée par la direction générale des Douanes à ses services, précise les quotas d’importation des kits « SKD » alloués pour l’année 2019, aux quatre principaux constructeurs automobiles, dont les projets et les programmes de production (modèles) ont été validés par le Conseil national de l’Investissement (CNI).
A cet effet, le document indique que le montant alloué à la SPA Renault-Algérie Production (RAP), pour cette année, est de 660 millions de dollars, dont 50% sont destinés aux véhicules d’une cylindrée inférieure à 2.000 cm3. Le montant alloué à la SARL Tahkout manufacturing company, a été plafonné, quant à lui, à 360 millions de dollars, dont 50% sont réservés aux véhicules d’une cylindrée inférieure à 2.000 cm3. S’agissant du montant alloué à la SPA Sovac production, il a été plafonné à 600 millions de dollars, dont 50% sont réservés aux véhicules d’une cylindrée inférieure à 2.000 cm3. Enfin, le montant alloué a la SARL Gloviz (KIA) est 380 millions de dollars, dont 50% consacrés aux véhicules d’une cylindrée inférieure à 2.000 cm3.