Les différents groupes de partis politiques et personnalités de la société civile qui ont formulé des propositions pour lancer un dialogue avec le pouvoir ont tous conditionné leur action par la libération des prisonniers d’opinion, mettant ainsi le pouvoir devant un défis ou il doit faire des concessions afin de permettre un début de dialogue.
Maintenant que les personnalités proposées au forum civil du changement ont demandé tous la libération des détenus d’opinion emprisonnés pour port de drapeau berbère ou bien pour leur opinion, ce matin sont les membres de l’alternative démocratique ont eux aussi exigés la libération des détenus d’opinion avant d’entamer toute forme de dialogue.
Me Mustapha Bouchachi estime qu’il « est nécessaire de réunir les conditions suivantes avant d’entamer le dialogue, à savoir: le départ des symboles du régime; la libération des prisonniers politiques et des détenus d’opinion; l’ouverture de l’espace public et du champ médiatique à toutes les tendances ».
Pour sa part, le président du MSP, Abderezak Makri, qui a évité de parler du sujet des détenus d’opinion lors du forum sur le dialogue national tenu début de ce mois, est revenu hier dans une allocution sur la nécessité de libérer les détenus du Hirak pour entamer toute sorte de dialogue.
Ainsi, le message des personnes ou partis qui sont habilités à mener ce dialogue demeure claire et ne laisse pas le choix pour les autorités qui devraient répondre favorablement pour ces doléances s’ils veulent que le dialogue pour lequel le chef d’Etat a appelé. Ce dernier a réagi le jeudi dernier favorablement à l’initiative du forum civil pour le changement en la qualifiant de «pas positif». Cet accueil favorable peut être perçu comme une issue d’entente entre les deux parties pour aller vers un dialogue national.
De ce fait, les autorités sont appelé ainsi par la société civile et politique de répondre à ses conditions pour entamer un dialogue sérieux basé sur la confiance et la bonne volonté.