« Partir aux élections sans garde de fou ou garanties qui vont encadrer la fonction du président élu c’est encore tenter l’aventure, car rien ne garantira que le président une fois élu sur la base d’un programme et au terme d’une compétition électorale qui verra le Hirak à coup sûr divisé alors qu’il est le seul garant du changement », c’est ce que estime Said Salhi vice-président Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH).
Le vice-président de la ligue estime aussi qu’il faut arracher le maximum de garanties, notamment l’ouverture du champ politique et démocratique, des espaces publics, des médias, des libertés…
« Nous devrons garantir au peuple le contrôle du processus électoral, de participer à l’expression de sa volonté populaire, nous devint garantir aux millions notamment de jeunes de s’impliquer dans le processus politique, civil et électoral, adhérer ou créer de nouvelles organisations de la société civile ou partis politiques, se préparer à la prise du pouvoir, oui c’est leurs révolution et c’est à eux de prendre les destinées du pays », poursuit-il.
Pour garantir tout cela, continue-t-il, il faut changer non seulement les lois sur les élections, mais la loi fondamentale, la solution peut être trouvée, tout est question de volonté politique du système à passer la main et surtout à changer.
« Ceux qui attendent la solution d’un président providentiel se trompent, car tous les présidents qui ont gouvernés le pays depuis l’indépendance sont fini, soit démis, soit renversé, soi assassiné. Faisons le décompte : Ben Bella démis par Boumediene par un coup d’état en 1965, Boumediene est fini mort par une maladie suspecte mais qui a vu son règne agité par plusieurs tentatives de coup d’état, Chadli démis ou forcé à la démission en 1992, Boudiaf assassiné à la même année, depuis période de transition jusqu’à 1995, année où arrive le général Zeroual qui a été forcé, lui-même, à la démission en 1999, pour céder à Bouteflika qui est démis par le Hirak », ajoute le vice-président de la LADDH.