Ahmed Gaïd Salah, chef d’Etat-Major, a défendu ce mercredi 10 juillet 2019, l’armée et averti « tous ceux qui marchandent avec l’avenir de la patrie et de son intérêt suprême », à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix de l’Armée Nationale Populaire pour la meilleure œuvre scientifique, culturelle et médiatique au titre de l’année 2019, au Cercle National de l’Armée à Alger.
« Chaque offense tendancieuse et mensongère à son égard ne diminuera guère de sa valeur, mais démasquera son ou ses auteur(s) et dévoilera leur vraie nature à eux-mêmes, au peuple et à l’histoire, et Allah avant et après tout », a indiqué le chef d’Etat-major, dans son allocution publié sur le site du ministère de la Défense nationale.
Il a rappelé que « l’histoire nationale de l’Algérie considère le vrai moudjahid comme un grain de bien et non pas un germe de mal, un outil pour construire et non pas pour démolir. Aussi quiconque se dissocie de ces véritables vertus de combat, se place systématiquement dans la case des corrupteurs, avec tout ce que cela implique, car comme on dit c’est dans les épreuves qu’on distingue la nature des hommes ».
Le chef d’Etat-major a indiqué que « c’est l’appareil de la justice qui statuera sur ce qui adviendra de ces traitres et prendra toutes les dispositions équitables, mais dissuasives et rigoureuses au demeurant ».
« Aussi, quiconque a l’audace d’attenter à l’Algérie, à l’avenir de son peuple et la pérennité de son Etat, ne pourra échapper à la sanction et la justice s’occupera de lui tôt ou tard. C’est là le dernier avertissement à l’égard de tous ceux qui marchandent avec l’avenir de la patrie et de son intérêt suprême », a-t-il indiqué.
Gaid Salah est revenu sur les manifestants ayant brandi le drapeau amazigh, à l’occasion des marches populaires de vendredi. « Ceux-là qui considèrent le fait de porter atteinte à l’emblème national et manquer de respect au drapeau national, symbole des chouhada et source de fierté de toute la nation algérienne; je dis que ceux-là mêmes qualifient ceux qui ont failli envers le peuple et la patrie de prisonniers politiques et de prisonniers de l’opinion. Est-ce raisonnable ? », s’est-il interrogé.
Avant de poursuivre, en s’adressant toujours aux manifestants : « Se croient-ils aussi intelligents au point de pouvoir duper le peuple algérien avec ces inepties et ces manigances ? Croient-ils que le peuple algérien permettra à quiconque d’insulter son emblème national ? Ceux-là ne sont pas les enfants de ce peuple et ne savent guère sa vraie valeur ».