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Francis Perrin, expert en énergie, « En 2018, le marché italien a absorbé 35% des exportations gazières de l’Algérie et le marché espagnol 31% »

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« En 2018, le marché italien a absorbé 35% des exportations gazières de l’Algérie et le marché espagnol 31%. La part de la France n’était que d’un peu moins de 8% en 2018 », a affirmé M. Francis Perrin, directeur de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), dans un entretien accordé au quotidien Liberté publié ce dimanche.

Il a ajouté que «les approvisionnements gaziers français sont très diversifiés car la France compte quatre terminaux de réception de gaz naturel liquéfié (GNL), ce qui permet à Engie d’importer du gaz de plusieurs sources, en plus des importations par gazoduc ».

S’agissant du renouvellement par l’Algérie de ses contrats de livraison de gaz avec l’Italie et l’Espagne, M. Perrin a indiqué que « pour Sonatrach, la priorité était l’Italie et l’Espagne », selon le même média.

L’expert français en énergie a indiqué, dans le même entretien, que « les contrats gaziers signés actuellement et dans la période récente ont tendance à être d’une durée plus courte que dans un passé plus lointain. Dans le cas des trois contrats ci-dessus, on est à présent sur une dizaine d’années pour chacun d’eux ».

Il a précisé que « la vitesse des évolutions dans le paysage énergétique mondial et la montée des incertitudes expliquent cette volonté des acteurs concernés de ne pas s’engager pour des durées aussi longues que par le passé. Il y a aussi une volonté d’une plus grande flexibilité ».

Questionné sur le marché mondial gazier, M. Perrin a indiqué qu’ « il n’y a pas encore un grand marché gazier mondial, mais plutôt trois grands marchés régionaux (Amériques, Europe/Russie et Asie) ».

Il a expliqué que « le développement du GNL a tendance avec le temps à réduire les frontières entre ces trois marchés principaux. Une autre évolution-clé est la montée en puissance du gaz non conventionnel aux États-Unis. Ce pays est devenu en 2017 un exportateur net de gaz naturel, et cette tendance va s’accentuer de façon considérable dans les années qui viennent », selon le même média.

Pour rappel, la production de gaz, vendue par l’Algérie en 2018, est estimée à 97 milliards de mètres cubes, ce qui en fait le dixième producteur mondial, avait déclaré le président directeur général du groupe Sonatrach, M. Rachid Hachichi, lors du sixième symposium de l’Association algérienne de l’Industrie du gaz (AIG) organisé les 23 et 24 juin dernier à Oran.

A noter que l’exploitation du pipeline traversant la Tunisie et reliant les sites de production du gaz naturel en Algérie et à l’Italie, devrait rapporter 515 millions de dinars tunisien (154 millions d’euros) en 2019 à la Tunisie.

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