La Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH) a réagi, ce samedi 29 juin 2019, à la vague de répression et d’arrestations auxquelles ont procédé les services de sécurité contre les manifestants pacifiques descendus marcher pour le 19e vendredi consécutif contre le système et réclamer le départ de ce dernier.
« Plusieurs citoyen-ne-s, dont des députés, des élus, des journalistes, et des militants ont été interpellés et arrêtés lors de la marche pacifique d’hier le vendredi à Alger et dans d’autres wilaya notamment à Bouira, tout sur fonds d’une répression injustifiée et choquante, les abus de la confiscation des emblèmes Amazigh, palestinien et même national sont des pratiques dangereuse qui risquent d’attenter à l’unité nationale que le peuple défends malgré tout et à l’image de l’Algérie, solidaire avec les peuple en lutte pour leurs libertés », relève la LADDH, dans un communiqué rendu public. Elle précise que « certains manifestants sont relâchés en fin de journée, d’autres sont encore détenus pour être présenté demain dimanche devant le parquet pour des motifs qu’on ignore encore. »
« Au moment où l’opinion attends des signaux fort d’apaisement et de bonne volonté en vue d’une solution politique à la crise, le pouvoir politique procède à contre courant, en privilégiant la solution de la force et la répression contre le peuple pacifique qui a montré beaucoup de de retenue et de responsabilité », dénonce la LADDH, estimant que « les choux du pouvoir ne feront qu’envenimer le climat au risque de mener le pays vers l’irréparable et le chaos. »
La LADDH, appelle par conséquent, « le parquet à l’abandon de toutes les poursuites judiciaires à l’encontre des manifestant-e-s pacifiques du mouvement-Hirak qui comparaîtront demain dimanche devant les tribunaux », elle appelle aussi le pouvoir, « à la libération de l’ensemble des détenus d’opinion et politiques et au respects des libertés publiques et individuelles : de manifestations pacifiques, d’opinion et d’expression. »
Par ailleurs, la LADDH appelle « la population à demeurer dans le strict cadre pacifique pour l’aboutissement de ses revendications toutes, légitimes, de changement du système. Restons mobilisés, pacifiques, solidaires et Unis », conclut l’organisation.