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Me Mecheri : « Le général Benhadid risque de mourir d’un moment à l’autre »

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L’avocat du général à la retraite Hocine Benhadid, Me Bachir Mecheri a alerté sur l’état de santé de son client placé en détention provisoire à la prison d’El Harrach.

« Le général Benhadid risque de mourir d’un moment à l’autre», a fait savoir Me Mecheri dans un communiqué publié, ce mardi 18 juin 2019, par le journal Le Soir d’Algérie.

Me Mecheri a décrit l’état de Benhadid en affirmant qu' »il ne parle plus, ne peut se lever ni s’assoir sans aide, même allongé il souffre. Après sa chute dans les douches de la prison, il a eu une fracture du bassin, la première opération n’a rien donné, il a eu une hémorragie, il sera à nouveau opéré aujourd’hui. Benhadid se trouve à l’hôpital Mustapha. A chaque fois que je vais le voir, je crains d’apprendre une mauvaise nouvelle ».

Selon la même source, l’avocat Me Mecheri craint que le général Benhadid ne soit bientôt « le troisième détenu d’opinion à perdre la vie en prison », avant d’appeler tous les responsables derrières son incarcération à le remettre « en liberté dans les plus brefs délais car le pire se profile ».

« Il a été condamné par un procureur et un magistrat tout récemment destitués qui savaient que mon client ne disposait pas des trois quarts de ces forces physiques et que les chefs d’inculpation pour lesquels il était poursuivi sont contraires à la vérité », a écrit Me Mecheri.

Le seul tort qui a conduit à l’arrestation du général Benhadid, a expliqué Me Mecheri, est d’avoir adressé une lettre livrant son opinion sur la crise actuelle « mais mal interprétée par une îssaba (bande) qui s’acharne contre mon client car ce dernier avait au contraire soutenu la démarche du chef d’état-major, et c’est peut-être ce qu’on ne lui a pas pardonné ».

Pour rappel, le général Hocine Benhadid, alors en liberté provisoire, avait publié dans les colonnes du quotidien El Watan, une lettre ouverte adressée au chef de l’Armée Ahmed Gaïd Salah dans laquelle il l’a interpellé sur le fait qu’il faut trouver une solution politique à la crise que traverse le pays et en sortant du cadre constitutionnel qu’il a estimé dépassé.

Quelques jours après la parution de cette lettre ouverte, Benhadid a été interpellé par les services de sécurité avant d’être mis en détention provisoire à la prison d’El Harrach le 12 mai dernier par le juge d’instruction près le tribunal de Sidi Mhamed.

Le 30 mai dernier, le général à la retraite a été transféré à l’hôpital Mustapha Bacha à Alger, après s’être fracturé le bassin à la suite d’une chute à la prison d’El Harrach où il est incarcéré.

« L’état de Benhadid, qui souffre de plusieurs pathologies, exige une véritable prise en charge. Laquelle ne peut se faire de manière efficiente que par son entourage proche dont essentiellement son épouse », avait expliqué Me Mechri.

Benhadid est exposé aux fractures, car, il souffre notamment d’une fragilité osseuse compte tenu de son âge. « Tout doit être mis en œuvre en faveur de la préservation de la santé de Benhadid pour éviter un troisième décès d’un détenu politique après Fekhar et Tamalt », a souligné son avocat.

Selon Me Mechri « il faut ordonner immédiatement la liberté provisoire d’office à Benhadid sinon il est exposé à un homicide programmé », avait-il prévenu, signalant que « cette situation engage la responsabilité première et directe des magistrats en charge de l’affaire ».

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