Les cours du pétrole ont terminé en hausse vendredi, les investisseurs s’inquiétant des potentielles répercussions sur le marché du brut de la montée des tensions entre Washington et Téhéran après l’attaque de deux tankers en mer d’Oman jeudi.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août s’est apprécié de 70 cents pour terminer à 62,01 dollars.
A New York, le baril de WTI pour le contrat de juillet a grimpé de 23 cents pour finir à 52,51 dollars. « Les cours ont grimpé à l’approche d’un week-end qui pourrait voir les relations entre l’Iran et les États-Unis s’envenimer » à la suite des attaques dont ont été victimes deux tankers jeudi, a souligné Andy Lipow du cabinet Lipow Oil Associates.
Les deux bateaux, norvégien et japonais, ont été ciblés alors qu’ils naviguaient près du détroit d’Ormuz, un passage maritime stratégique à l’échelle mondiale.
Malgré les dénégations de Téhéran, les États-Unis accusent l’Iran d’être à l’origine de ces incidents. « Le bond des prix de jeudi après l’attaque de deux pétroliers dans le golfe d’Oman montre qu’ils ont plus de chance de repartir à la hausse que de plonger encore plus bas« , ont estimé les analystes de Capital Economics.
Les cours ont toutefois temporairement fléchi en cours de séance vendredi, et s’affichent en baisse sur la semaine, de 2,0% pour le Brent et de 2,7% pour le WTI.
Ils restent proches de leurs plus bas en cinq mois, alors que les tensions commerciales et l’affaiblissement de l’économie mondiale pèsent sur les perspectives de la demande.
L’AIE a ainsi réduit vendredi de 100.000 barils par jour (b/j) sa prévision de croissance de la demande de brut pour 2019, attendue désormais de 1,2 million b/j. Elle l’avait déjà diminuée de 90.000 barils le mois précédent.
L’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA) avait aussi abaissé mardi ses prévisions de croissance de la demande en brut.
Par ailleurs, les réserves américaines ont encore augmenté la semaine dernière. « Des hausses massives des stocks dans un contexte économique instable ne permettent pas de construire un scénario de hausse des prix« , a résumé Stephen Innes, analyste de Vanguard Markets.
Afp