Les 17e vendredi consécutif du mouvement populaire contre le système, coïncide avec le 18e anniversaire de la marche historique du 14 juin 2001 sur Alger à la suite des événements sanglants du printemps noir ayant marqué la Kabylie.
A Alger, plusieurs manifestants arrivés dès les premières heures de ce vendredi à Alger Centre pour manifester contre le système et ses symboles, ont rendu un hommages aux 128 citoyens tués par les balles des gendarmes sous les ordres du pouvoir criminel.
Les manifestants ont scandés « 2001 chouhadas »
Les manifestants chantent « 2001, chouhadas », face à la police stationnée devant la Grande Poste #Alger #Algérie pic.twitter.com/2txlbIdVTS
— Zahra Rahmouni (@ZahraaRhm) 14 juin 2019
Plusieurs pancartes faisant références aux événements du printemps noir de 2001 en Kabylie ont été brandis par les manifestants. On peut y lire : « Contre l’oubli. Pour la mémoire des martyrs du printemps noir. Ulach Smah Ulach (pas de pardon) ». « Avril 2001- février 2019 : Même combat ».
Déjà beaucoup de monde rassemblés dans le centre-ville de la capitale et de nombreuses références à la marche du 14 juin 2001. #Alger #Algérie pic.twitter.com/fzrsVFwhBK
— Zahra Rahmouni (@ZahraaRhm) 14 juin 2019
Pour rappel, le 14 juin 2001, près de 3 millions de citoyens des wilayas de Tizi-Ouzou, Béjaïa, Boumerdes, Bouira, Bordj Bou Arreridj et Sétif, ont convergé vers la capitale Alger, pour remettre une plate-forme de revendications à l’ex-président Abdelaziz Bouteflika.
La marche a été violemment réprimée par les forces de l’ordre. Des milliers de blessés et de disparus ont été déploré.
Cette marche historique, a été dirigée à l’époque par le mouvement citoyen les « Aarchs », et a été organisé à la suite de la répression qui s’est abattue sur la Kabylie de la part du pouvoir Algérien pendant plusieurs semaines. Le printemps noir a été déclenché par l’assassinat par les balles des gendarmes du jeune lycéen Massinissa Guermah à Beni Douala (At Dwala) une commune située à une vingtaine de kilomètres du chef-lieu de la ville de Tizi-Ouzou.
Les affrontements entre citoyens et forces de l’ordre ont duré plusieurs mois, causant la mort de 128 jeunes et des milliers de blessés.