Le parti des travailleurs PT, a réagit à la décision d’annulation de l’élection présidentielle par le conseil constitutionnel, la qualifiant de « victoire de la révolution ».
Lors de sa réunion de ce lundi, de secrétariat du bureau politique (SBP) du PT, a indiqué dans un communiqué de presse que « le conseil constitutionnel, qui s’aligne sur l’orientation du pouvoir en place, outrepasse ses prérogatives et se heurte à la volonté de la majorité du peuple qui réclame le départ du système et de tous ses symboles et qui n’a pas cessé de scander « Makach Intikhabat Yal Eissabates » (pas d’élections organisées par les bandes) ».
Pour le SPBP, « l’annulation du scrutin présidentiel du 04 juillet 2019, prévu dans le cadre de la continuité du coup de force issu de l’article 102 de la constitution, est une nouvelle victoire de la révolution ».
Ainsi, le PT estime qu’au « moment où le débat s’intensifie dans tout le pays, pour trouver une issue conforme aux revendications de la majorité, le pouvoir en place et d’autres forces politiques cherchent à imposer une présidentielle avec la même constitution qui confère au président de la république des pouvoirs exorbitants qui dépassent, à bien des égards, ceux des régimes monarchiques ».
Toutefois, il considère que « l’issue démocratique qui permettra au peuple qui réclame le départ du système, d’exercer sa souveraineté de défendre la souveraineté et l’unité du pays est un processus constituant intégrant toutes les couches de la société aboutissant à une assemblée nationale constituante et souveraine».
Le SPBP salue une nouvelle fois tous les partis, syndicats, personnalités, organisations, citoyens … pour leur solidarité inconditionnelle affichée à l’endroit du PT suite à l’arrestation de sa secrétaire générale, Mme Louisa Hanoune. Pour le SPBP, « rien, absolument rien, ne justifie le maintien en détention provisoire de Louisa Hanoune. Il réaffirme l’exigence démocratique de sa libération immédiate et inconditionnelle ».
Le SPBP s’insurge contre « la répression qui a frappé la manifestation des étudiants hier à Alger, au lendemain de l’enterrement émouvant du militant K. E. Fekhar, mort en détention provisoire ». et il a exprimé « ses inquiétudes sur les mesures répressives qui touchent les manifestants à Alger et le maintien en détention de personnes pour leurs opinions».