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Annulation de la présidentielle du 4 juillet : Les réactions

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Le Conseil Constitution a proclamé, ce dimanche, l’impossibilité de l’organisation de l’élection présidentielle prévue le 4 juillet prochain. Il a également invalidé les deux dossiers de candidatures déposés, et indiqué dans son communiqué qu’il revenait au chef de l’Etat par intérim, Abdelkader Bensalah de convoquer de nouveau le corps électoral et de parachever le processus électoral jusqu’à l’élection d’un président de la République et la prestation de serment.

Les réactions à l’annonce, n’ont pas tardé, particulièrement, de partis et personnalités de l’opposition, ainsi que, de la part d’organisations et d’associations.

Pour la LADDH, le système à « pris le choix de prolonger la crise »

« Le conseil constitutionnel, sans grande surprise, vient d’annoncer le report des élections présidentielles prévue pour le 04 juillet 2019, à travers un communiqué qui conforte en fait, dans son contenu l’offre du pouvoir réel incarné par le chef de l’état major, il annonce clairement sa nouvelle feuille de route toujours dans le cadre constitutionnel et pour seul objectif: l’organisation des élections présidentielles à tout prix.

Face à la détermination du mouvement populaire qui a mis en échec tous ces plans, le système s’entête encore à maintenir son offre et s’oppose à toute transition politique, pourtant, seule solution à même de permettre le passage à une nouvelle république civile, démocratique et sociale », a réagi la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH).

« Le conseil constitutionnel tout en prenant acte de l’impossibilité d’organiser ces élections, s’arroge une exégèse non prévue par la constitution: le prolongement du mandat du chef de l’état alors rejeté par la rue, en lui accordant encore le pouvoir de re-convoquer le corps électoral pour une autre élection présidentielle, Alors que la constitution actuelle n’offre aucune solution », a ajouté l’ONG.

La Ligue a accusé « le système qui s’entête à inventer des artifices au nom d’une constitution viciée et rédhibitoire, à pris le choix de prolonger la crise et d’ajourner la solution, au lieu d’aller vers une transition politique négociée avec le peuple pour l’avènement de la nouvelle république. »

« Car il s’agit d’une crise profond de système  »crisogene » et cyclique, avant le retour à toute élection qui doit en finalité permettre l’expression de la volonté populaire, l’authenticité démocratique et la stabilité politique, il est important à travers une période de transition, en rupture avec le système et ses symboles, de revoir les lois liberticides et la constitution actuelle », a-t-elle estimé.

Tout en appelant à la poursuite de la mobilisation pacifique jusqu’à la victoire, la LADDH a réitéré « son appel à l’adresse du pouvoir réel pour se ressaisir et ouvrir un dialogue sérieux et franc autours de l’impératif de la refondation démocratique et sociale vers la république des droits et libertés, des droits humains, de l’égalité et la plénitude citoyenne, de la justice sociale et du vivre ensemble dans la diversité et le respect de l’autre. »

« Ce dialogue doit être précédé par des mesures en signe de bonne volonté, il s’agit de: -La libération de l’ensemble des détenus d’opinion. -Établir la vérité et rendre justice à feu Kamel Eddine Fekhar paix à son âme.  -L’arrêt de toutes les poursuites judiciaires et harcèlement à l’encontre des militant-e-s, des journalistes.  – Respect des libertés publiques et démocratiques; de manifestations pacifiques et réunions publiques », a conclu la LADDH.

Le FFS dénonce « la tentation du pouvoir à gagner plus de temps »

En réaction à l’annulation du scrutin du 4 juillet annoncé, le Front des forces socialistes a affirmé que « le pouvoir réel algérien a été contraint d’annuler le simulacre électoral qui était initialement prévu pour le 4 juillet prochain ».
 
« Ce recul significatif des décideurs est la consécration de plusieurs semaines de mobilisation et de détermination populaires. Pourtant, le FFS avait alerté à temps, sur le danger et l’impossibilité d’imposer un autre coup de force électoral à un peuple résolu à parachever sa révolution et la faire aboutir à une transition démocratique ,prélude de l’avènement de la deuxième République. D’autre part, le FFS dénonce la tentation du pouvoir à gagner plus de temps en projetant de prolonger l’exercice d’un chef d’État illégitime et impopulaire », a réagi le parti dans un communiqué signé par son premier secrétaire national Hakim Belahcel.
 
« Cette énième parade désespérée ne fera que renforcer l’engagement du FFS et celui du peuple algérien à entretenir cette formidable révolution afin d’imposer la véritable issue à ce marasme politique qui passera inévitablement par l’amorce d’une transition démocratique. Le FFS estime enfin que le chemin reste encore long pour concrétiser toutes les revendications légitimes du peuple algérien », a conclu le parti.

Djamel Zenati : « Le Conseil Constitutionnel a outrepassé ses missions »

« En prolongeant l’intérim de Bensalah, le Conseil constitutionnel outrepasse ses missions de juge de droit. On est hors légalité », a régi sur sa page Facebook, Djamel Zenati, ancien député et ancien membre de la direction du FFS.
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