Les cours du pétrole ont de nouveau plongé vendredi et clôturé mai sur leur première glissade mensuelle en 2019, plombés par des tensions commerciales intenses entre les Etats-Unis et la Chine mais également entre Washington et Mexico.
Le baril de Brent de la mer du Nord a clôturé à 61,69 dollars à Londres, en baisse de 3,64 dollars par rapport à la clôture de jeudi soit une baisse de 5,57%.
Sur le mois de mai, le Brent a perdu plus de 12 %, sa première chute mensuelle depuis décembre 2018.
Vendredi, la nouvelle dégringolade des marchés a été « alimentée par les droits de douane américains sur les importations mexicaines tout juste annoncés par Donald Trump et par une hausse des stocks d’essence aux États-Unis« , a affirmé Han Tan, analyste chez FXTM.
Le président américain Donald Trump a annoncé que les États-Unis allaient mettre en place des tarifs douaniers de 5% sur tous les biens en provenance du Mexique à partir du 10 juin et que ces derniers allaient « progressivement augmenter tant que le problème de l’immigration clandestine n’est pas résolu« .
Les tensions commerciales détournent les courtiers du marché du pétrole car la perspective d’un ralentissement économique lié à l’imposition de taxes douanières fait anticiper une baisse de la demande de brut. De plus, le commerce de pétrole va être directement affecté par ces droits de douane si aucune exemption n’est faite pour l’or noir, ont souligné les analystes de JBC Energy. « Le débit de pétrole mexicain vers les États-Unis avait atteint 660.000 barils par jour en mai, soit 200.000 barils de plus qu’en mai 2018« , ont-ils rappelé. De plus, le commerce de pétrole va être directement affecté par ces droits de douane si aucune exemption n’est faite pour l’or noir, ont souligné les analystes de JBC Energy. « Le débit de pétrole mexicain vers les États-Unis avait atteint 660.000 barils par jour en mai, soit 200.000 barils de plus qu’en mai 2018« , ont-ils rappelé.
Les États-Unis utilisent le brut extrait au Mexique, plus lourd que la production texane, pour remplacer les barils venus du Venezuela et de l’Iran, eux aussi plus lourds, mais interdits sur le sol américain par des sanctions.
Les raffineries américaines sont dépendantes de ces pétroles lourds, qu’elles mélangent à des pétroles plus légers, comme le pétrole de schiste, pour créer des produits raffinés.
Afp