Le Front des forces socialistes (FFS), a rejeté, ce mercredi, « dans le fond comme dans la forme » le dialogue auquel a appelé le chef de l’Armée, le général-major Ahmed Gaïd Salah.
« Le dernière déclaration du chef d’Etat Major de l’Armée propose l’ouverture d’un dialogue pour aller rapidement à l’élection présidentielle sans transition politique. Il fixe l’objectif principal de ce dialogue sans transition, celui d’arrêter la composante de la commission qui sera chargée de l’organisation de cette élection. Il choisit en même temps les protagonistes de ce dialogue “des personnalités politiques et des élites nationales”, d’un côté, et les représentants actuels du système de l’autre côté », a écrit le FFS dans un communiqué signé par son premier secrétaire Hakim Belahcel.
« Le FFS rejette ce dialogue dans le fond comme dans la forme, car il ne vise qu’à pérenniser le système actuel, les participants étant appelés à simplement cautionner une démarche déjà décidée par le régime », lit-on dans le communiqué.
La même source souligne que « le dialogue auquel le FFS appelle depuis sa création doit être inclusif impliquant la participation de tous les acteurs politiques et ceux de la société civile sans exclusive. Ce sont ces participants qui, en toute indépendance, définiront la feuille de route qui permettra d’organiser une élection présidentielle selon les normes universelles et de convenir des voies et moyens de réaliser une transition démocratique effective dans des délais raisonnables ».
« Comme le FFS l’a préconisé dans sa proposition, en écho aux revendications du mouvement citoyen, aucun dialogue ne pourra s’engager véritablement, ni aboutir s’il ne se fixe pas comme objectif le changement radical du système avec l’élection d’une Assemblée Nationale Constituante et l’instauration de la 2ème République », conclut le communiqué.