L’ancien premier ministre, Ahmed Benbitour a affirmé ce mercredi, lors de son passage à la radio chaîne 3 qu’ « on va passer par des moments très difficiles qui nécessitent de grandes compétences, mais un partage des efforts entre la population et les tenants du pouvoir ».
Il a indiqué que « les marches appellent au changement de tout le système de gouvernance à mon avis ne sommes plus dans l’étape du dialogue mais dans l’étape de la négociation pour le changement de tout le système de gouvernance et répondre ainsi positivement aux appels de la population »
Interrogé sur la manière de sortir de la crise pour aller vers un nouveau système de gouvernance, l’ancien chef du gouvernement distingue trois niveaux de programmes qu’il faut mettre en place.
Il y a d’abord un niveau pour la refondation des institutions c’est-à-dire la refondation de l’Etat et de l’administration locale, l’administration régionale, l’administration centrale et l’administration aux frontières. Tout ceci doit être revu pour être au service du citoyen de façon correcte et cohérente comme ça se passe un peu partout dans le monde, a indiqué M. Benbitour.
Un niveau de programme pour le comportement individuel et collectif. Pour M. Benbitour, « il faut une refondation de l’école, parce qu’il faut garder à l’esprit que nous avons dans le monde une démocratisation de l’accès au savoir, mais nous avons aussi un niveau de sortie de diplômés de 300 mille diplômés qui peuvent être une richesse extraordinaire si elle au service du développement du pays. Cela serait catastrophique si cette force est en chômage aujourd’hui et sans retraite demain ». .
Un niveau de programme pour les politiques sectoriels qui s’occupe de toute la politique de l’agriculture. L’ancien premier ministre a indiqué que « nous sommes fortement dépendants de l’extérieur, nous importons 75% des calories que nous consommons ».
« Or si l’on regarde le potentiel agricole du pays ça serait difficile d’accepter qu’on puisse rester avec cette dépendance à l’extérieur en ce qui concerne ce que nous consommons. Auquel il faut ajouter l’économique dont le secteur touristique, celui des services, l’industrie, l’énergie, estimant détenir les détails de ces programmes », a-t-il précisé.
Questionné sur l’élection présidentielle, M. Benbitour a indiqué qu’elle est administrativement irréalisable vue le manque de candidats, Il appelle à la mise en place de la commission indépendante pour la gestion des élections, il faut ensuite un gouvernement de transition pour gérer les affaires courantes du pays et il faut un programme de communication important pour expliquer à la population que sur le plan économique on va être dans une situation difficile.