Depuis le début du mouvement populaire contre le système en Algérie, il y a de cela maintenant 3 mois jours. Les Algériens ne font pas uniquement dans contestation et les marches hebdomadaires tous les vendredis ou mardi pour les étudiants.
En effet, en plus de la multiplication des initiatives pour trouver une solution de sortie de crise amenant le système et ses symboles à partir et remettre le pouvoir au peuple et aller vers une nouvelle Algérie avec plus de démocratie, de justice et de liberté. Des Algériens résidant en Algérie ou établis à l’étranger, se sont constitués en collectif international pour traquer les fonds détournés de l’Algérie vers l’étranger, notamment, durant la période de règne de l’ex-président de la République Abdelaziz Bouteflika.
Appelés « les Algériens sans frontières », ce collectif international regroupant des avocats, des médecins, des ingénieurs ou encore des artistes s’est donné une mission : retrouver et geler les avoirs détournés par le clan Bouteflika. Des avoirs qui seraient dissimulés dans des banques suisses et dans de nombreux autres pays.
En Suisse, la bataille de longue haleine depuis la démission de Bouteflika début avril, est menée par l’avocat Lachemi Belhocine, qui a expliqué à Euronews, le système mis en place notamment par des hommes d’affaires liés au régime. Ils créent une société ici en Suisse et ils fabriquent de fausses factures. Imaginons qu’une marchandise ou un téléphone vaut 100 francs suisses, ils vont présenter une facture non pas de 100 francs mais gonflée jusqu’à 1000, 1500 francs. Les institutions bancaires vont lui transférer les 1500 francs pour une marchandise qui en vaut 100 francs. La différence entre le prix qui a été gonflé et le prix réel, pour moi, c’est un transfert illicite », a détaillé Me Belhocine.
Selon la même source, le collectif constitué à estimé les sommes détournées à 24 milliards de Dollars. Mais, pour Me Belhocine, elles doivent être restituées aux Algériens. « Le chiffre le plus sérieux est de 24 milliards, et ce n’est pas que moi. Plusieurs ONG dans le monde évoquent également un demi-milliard par an. Par contre, qu’il s’agisse de 24 milliards ou de mille francs, ce qui a été volé doit être restitué à la victime, et en l’occurrence c’est le peuple algérien », a-t-il fait savoir.