« J’ai lu avec une extrême attention l’appel des trois personnalités respectables et surtout morales de Messieurs Taleb, Ali Yahia et Benyellès que je soutiens car devant privilégier avant tout les inters supérieurs du pays Car il devient impérieux de trouver des solutions à la crise, afin d’éviter une nouvelle crise institutionnelle, isolant l’Algérie de l’arène internationale et accentuant au niveau interne le divorce Etat-citoyens ». C’est avec ces propos que s’est exprimé le professeur Abderrahmane Mebtoul sur l’initiative de Taleb Ebrahimi, Ali Yahia Abdennour et Benyellès affichant son soutien à cette dernière.
Pour lui, la situation politique et économique actuelle en ce mois de la mi- mai 2019 est complexe avec une population qui dépasse 42 millions d’habitants et qu’il faille créer 300.000/350.000 emplois par an qui s ‘ajoutent au taux de chômage actuel afin d’éviter de vives tensions sociales. Aussi, de grands défis attendent l’Algérie, un grand pays, à très fortes potentialités.
Selon le professeur, la réforme de la justice par son indépendance, par l’application et l’adaptation du Droit tant par rapport aux mutations internes que du droit international, de profondes réformes économiques et politiques que seul un président et des assemblées légitimes peuvent mener , notamment.
Aussi comme le souligne l’appel, il est illusoire, voire utopique de prévoir l’élection présidentielle pour le 04 juillet 2019 où on assiste à une désobéissance civile tant des présidents d’APC que des magistrats dans bon nombre de wilayas, avec le risque d’un boycott massif ne résolvant en aucune manière la crise qui est avant tout politique, au contraire avec le risque de l’amplifier.
La transition doit être selon MMebtoul, de très courte durée, l’élection devant se tenir avant la fin de l’année 2019 conditionné par un direction politique présidentielle consensuelle, un gouvernement de compétences nationales neutres, la révision du fichier électoral, une commission de surveillance des élections indépendante, loin de toute tutelle administrative.
« Il est irraisonnable de demander une transition en longueur de plus d’une année, avec le risque d’une paralysie économique et sociale avec le risque d’aller au FMI avec la perte de l’indépendance politique et économique et le risque de tensions sociales aigues. Seul un président légitime élu , espérant un plus grand équilibre des pouvoirs, évitant la centralisation à outrance du passé , pourra mener les réformes sur la base d’un programme économique, social et politique précis tenant compte de la transformation du monde », estime MMebtoul.