La classe politique et les organisations de la société civile n’ont pas tardé à réagir au discours du chef de l’Armée, le général-major Ahmed Gaïd Salah, qui s’est exprimé, ce lundi 20 mai 2019, sur la situation politique du pays, affirmant, notamment, que la tenue de l’élection présidentielle fera barrage à ceux qui veulent le prolongement de la crise.
La réaction de Mohcine Belabbas, le président du RCD
«Après 2 semaines d’une abstinence de la parole, le chef de l’État-major de l’armée renoue avec l’adresse à la Nation de l’intérieur des casernes. Il continue de croire en l’élection présidentielle sans passer par une période de transition à même de mettre en place les mécanismes, dont l’instance indépendante d’organisation et non de surveillance des scrutins, qui garantissent une élection réellement transparente et libre et une alternance démocratique au pouvoir », a écrit le président du RCD sur sa page Facebook.
« Bien qu’il ne se soit pas attaqué cette fois à ce qu’il appelle « ceux qui entravent la solution constitutionnelle », il tergiverse dans des postures qui ont déjà fait perdre à la Nation beaucoup de temps. En réalité personne n’a entravé « la solution constitutionnelle », elle n’est tout simplement pas une solution mais un problème », a-t-il conclu.
Le Mouvement El Bina demande le report de l’élection présidentielle
De son côté, le parti Mouvement El Bina, d’Abdelkader Bengrina, en réaction au discours du chef de l’Armée a demandé le report de l’élection présidentielle du 4 juillet prochain. Le parti, tout en réitérant son soutien au mouvement populaire, a rejeté le vide constitutionnel quel qu’il soit le motif, avant d’appeler à trouver des solutions à la crise en répondant aux revendication du Hirak sans pour autant sortir du cadre constitutionnel.
Pour le parti, les principales revendications du mouvement populaire consistent en l’organisation d’une élection présidentielle transparente et propre, ce qui peut être réalisé à travers: 1- la poursuite de l’accompagnement de l’Armée pour le mouvement et garantir la transparence de l’élection. 2- La mise sur pied d’une instance indépendance chargée d’organiser et de surveiller l’élection. 3- Chercher des solutions à la crise travers un débat vrai, représentatif et sans exclusion.
Pour le parti de Bengrina, ces conditions ne sont pas réunies pour le scrutin du 4 juillet, ce qui requiert son report pour une courte.