A l’occasion de la journée nationale de l’étudiant qui coïncide avec le 63ème anniversaire de la grève des étudiants et lycéens du 19 mai 1956, les étudiants algériens comptent manifester ce dimanche pour réclamer une véritable transition démocratique et le départ des figures du système qui font feu de tout bois pour se maintenir au pouvoir.
Les étudiants ont commencé à se rassembler devant la fac centrale, en entonnant l’hymne nationale et en scandant des slogans hostiles au régime en place, notamment le chef d’Etat-major, Gaid Salah et le chef d’Etat par intérim, Abdelkader Bensalah. Toutefois, les étudiants ont été empêchés de se rendre à la Grande Poste, où un dispositif sécuritaire important a été dressé.
— Alioui Mehdi (@MehdiAlioui) May 19, 2019
Le soutien des étudiants au mouvement populaire né le 22 février 2019 n’a jamais faibli. Les étudiants algériens ont toujours exprimé leur soutien indéfectible au « Hirak », et ce à travers leur marche hebdomadaire organisée tous les mardis.
Cette semaine, le mouvement populaire entrera dans son trois mois de mobilisation qui a abouti au départ de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika et de certaines figures emblématiques du régime.
En dépit de certains acquis palpables du mouvement populaire, le régime ne semble pas céder à la pression du peuple. Bien au contraire, il tient à imposer sa feuille de route qui se résume à la tenue des élections présidentielles prévues pour le 04 juillet 2019 qui sont rejetées par une majorité d’Algériens.
Il est évident que les élections sont, dans ce contexte, intenables et devraient être reportées, voir annulées. Cependant, le pouvoir semble tenir dur comme fer à ces élections. Selon le ministère de l’Intérieur, soixante-quatorze (74) postulants à la candidature à l’élection présidentielle ont déposé leurs lettres d’intention.