AccueilLa une20 ans après, un ancien ministre du Tourisme dénonce la corruption

20 ans après, un ancien ministre du Tourisme dénonce la corruption

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Abdelkader Bengrina, ancien ministre du Tourisme et de l’Artisanat de 1997 à 1999 et actuel président du parti politique El Bina, dénonce la corruption qu’a connue son secteur.

Les affaires de corruption qui étaient des secrets de polichinelle, commencent à surgir par-ci par-là, à la faveur de la campagne anti-corruption lancée par le chef de l’Etat-major, Ahmed Gaid Salah, croyant ainsi satisfaire l’une des revendications du mouvement populaire.

M. Bengrina a évoqué ses rapports avec Hamid Melzi, ex-directeur des résidences d’État Club des Pins et Moretti.

« J’étais son responsable hiérarchique. Quand je voulais mettre fin à ses fonctions, il m’a enlevé la maison que j’avais au Club des Pins. Ensuite la Résidence d’État a été retirée à la tutelle du ministère du Tourisme pour être mise sous l’autorité de la Primature par décret. A l’époque Ahmed Ouyahia était chef du gouvernement. J’avais refusé que Moretti soit ajouté au Club des Pins comme Résidence d’État », a-t-il affirmé

M. Bengrina a évoqué les circonstances dans lesquelles les villas du complexe Moretti, situé dans la commune de Staoueli, ont été vendues en 1999.

A ce propos, il a révélé que « Moretti a été vendu au dinar symbolique. Les villas, qui valaient entre 20 à 30 milliards de centimes, ont été vendues à prix bas. La plus chère a été cédée à 14 millions de centimes ! J’ai refusé ces décisions et je n’ai pas assisté à la réunion du Conseil de participation de l’État (CPE)».

Sheraton d’Alger : un coût de 200 millions de dollars

Évoquant la construction de l’hôtel Sheraton, M. Bengrina a indiqué que « la supervision des travaux, qui relevait du ministère du tourisme, a été confiée à Hamid Melzi avec un budget d’environ 200 millions de dollars, un budget qui aurait dû être attribué au ministre du Tourisme, il a toutefois été accordé à un individu, au moment où l’Algérie à l’époque peiner à rembourser ses dettes ».

Il a indiqué que « le Mercure, qui n’est pas loin dans les standards de Sheraton, est un don du gouvernement chinois. Son coût était de 45 millions de dollars, 200 millions de dollars pour le Sheraton Club des Pins et 85 millions de dollars pour le Sheraton Oran ».

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