Le Japon a un nouveau souverain. Naruhito a officiellement accompli mercredi ses premières obligations en tant que 126e empereur du pays, au lendemain de l’abdication de son père Akihito.
Au cours d’un cérémonial très codifié de six minutes, au côté de son frère cadet devenu prince héritier, le nouveau souverain, vêtu d’un costume queue-de-pie et portant des attributs (un grand collier et des décorations), a acté son accession au trône du Chrysanthème. Il s’est symboliquement vu attribuer les trois trésors sacrés, une épée, un miroir, un joyau, dont la possession officialise son statut d’empereur.
L’empereur était arrivé un peu plus tôt à bord d’une voiture noire, après avoir salué la petite foule massée le long du parcours, alors que le soleil était revenu sur la capitale nipponne. Il a prononcé peu après son premier discours, s’engageant à être toujours « au côté du peuple ». « Je m’engage à agir conformément à la Constitution et à remplir mes obligations de symbole de l’Etat et de l’unité du peuple, en ayant toujours le peuple à l’esprit et en me tenant toujours à son côté », a-t-il déclaré.
Pour la première fois en plus de deux siècles, la succession se fait du vivant de l’empereur sortant, devenu à minuit dans la nuit de mardi mercredi « empereur émérite ». Si la transition se fait sur un mode très protocolaire en fonction des rites liés au shintoïsme (ensemble de croyances animistes) et que la retenue est de mise y compris parmi la population, le changement d’ère n’en est pas moins un événement historique, accompagné d’un congé exceptionnel de 10 jours.
Afp