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Selon l’International Crisis Group, l’Algérie post-Bouteflika présage une période d’incertitude

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« La fin des vingt années de règne de Bouteflika laisse présager une période d’incertitude. Jusqu’ici, le régime est resté en place et a intensifié la répression pour persuader les manifestants d’accepter une transition dirigée par le régime. Mais les manifestants réclament des changements plus fondamentaux », a indiqué hier l’International Crisis Group (ICG).

Selon le centre de réflexion, le régime et les manifestants devraient entamer un dialogue visant à établir une feuille de route pour une transition dont l’issue devrait être largement acceptable pour les manifestants, les dirigeants du régime et la société en général.

L’ICG estime que « les dirigeants algériens devront indiquer clairement que de véritables changements sont en cours », et parmi les signaux de changement, l’ICG note le limogeage des walis, dissolution du parlement et le report les élections présidentielles.

L’International Crisis Group a indiqué qu’ « ils devraient engager immédiatement un dialogue avec les dirigeants de la société civile, acceptés par les manifestants, afin de parvenir à un accord sur les grandes lignes d’une transition politique qui permettrait de rétablir la confiance et d’éviter un cycle de violence incontrôlé ».

Selon l’ICG, « le changement en Algérie doit venir de l’intérieur et non de l’extérieur: toute ingérence extérieure risque maintenant de miner la légitimité de la transition en cours », estimant que « le départ forcé de Bouteflika, loin de mettre fin au soulèvement, a encouragé les gens à réaffirmer leur objectif ultime ».

Cependant, le groupe de réflexion estime que « le manque de leadership identifiable parmi les manifestants permet de mettre en scène une action de masse, mais pas de formuler un ensemble clair de revendications largement soutenues ».

L’ICG a indiqué que « le régime a tiré parti de l’absence de direction unifiée du mouvement de contestation en cherchant à le coopter et à le diviser, et – sous le couvert d’une campagne anti-corruption – en réglant des comptes internes ».

« L’Algérie post-Bouteflika est à la croisée des chemins », a indiqué le centre de réflexion, avant de conclure, soit le régime engage des réformes de fond et des mesures initiales pour changer le système, soit il peut aussi avoir recours à ses tendances autocratiques et répressives plus habituelles.

Pour le centre de réflexion, « cette dernière solution pourrait en fin de compte aboutir à l’effondrement du système, mais à un coût humain beaucoup plus élevé ».

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