L’arrestation de l’homme d’affaires, Issad Rebrab, placé sous mandat de dépôt, suscite des inquiétudes non seulement chez les travailleurs du groupe Cevital en Algérie, mais aussi chez les salariés de son projet EvCon dans les Ardennes en France.
Si en Algérie les travailleurs du groupe prévoient des marches et des sit-in pour protester contre la décision de l’arrestation du patron du groupe, les salariés du projet d’investissement industriel pour la production de l’eau pure dans la région des Ardennes affichent leurs inquiétudes.
En effet, la filiale du groupe Cevital, EvCon, pour laquelle est incarcéré Issad Rebrab, suite à une accusation de surfacturation a prévu un investissement de 175 millions d’euro dans la région pour cinq unités de production de membranes et des stations de production d’eau ultra-pure, de désalinisation d’eau de mer et de traitement des eaux industrielles.
Dans une déclaration faite pour le journal « Le Monde », Géraud Spire, le président de la chambre de commerce et d’industrie du département, a indiqué qu’il «y a beaucoup d’inquiétude et d’incertitude » dans les Ardennes.
Ce projet d’installation est le plus important depuis 2007 et Bpifrance était sur le point d’annoncer le déblocage d’une importante enveloppe de financement. Que va-t-il se passer maintenant ? » s’est-il encore demandé.
Sur le site du constructeur PSA, où Rebrab compte réaliser son projet, les craintes s’expriment d’une manière directe mais, les réactions sont discrètes. « Dans cette affaire, tout est politique. Toute déclaration pourrait donc être contre-productive », a indiqué une source anonyme pour «Le Monde». A Bercy, on se dit « vigilant », tout en suivant la situation, ajoute la même source. .
