L’Ambassade d’Algérie à Paris et des Consulats algériens en Île-de France ont été condamnés par les prud’hommes et la Cour d’appel de Paris pour non-respect du code du travail sur le sol français et des violences sur les employés, a rapporté, samedi 20 avril, le journal français Le Parisien, qui a précisé que, l’Etat algérien refuse de dédommager les victimes.
« Il vient en tout cas d’être condamné à plusieurs reprises ces derniers mois pour non-respect du Code du travail sur le sol français, dans son ambassade à Paris ainsi qu’au consulat de Pontoise (Val-d’Oise). Mais les victimes n’ont jamais touché le moindre centime de dédommagement. L’Algérie se retranchant derrière son statut «d’État souverain» », a écrit le journal français avec un titre choc « Licenciements abusifs, violences… les ardoises de la diplomatie algérienne en France ».
Le Parisien qui a cité plusieurs témoignages de victimes ayant eu gain de cause, après avoir licenciées, violentées, où travail dissimulé, et l’Etat Algérien refuse de dédommager.
« Abdelkrim a 53 ans. Ce père de deux enfants, vit à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Il est conducteur des « officiels » au sein de l’ambassade d’Algérie depuis 1990. Fin 2013, juste après un changement à la tête de cette administration, il est mis à pied, sans sommation ni explication. Après trois mois sans salaire il est rappelé, juste pour être licencié », a rapporté le média français.
« Beaucoup de gens rêvent de travailler à l’ambassade, et on y rentre souvent parce qu’on est recommandé, du coup, là, il fallait sans doute placer un ami, soupire le quinquagénaire, qui « n’arrive pas à tourner la page » cinq ans plus tard, et vit avec 500 euros par mois », a écrit encore la même source.
La même source a précisé que « les prud’hommes, puis la cour d’appel de Paris ont condamné la République démocratique d’Algérie à payer près de 100 000 euros pour licenciement sans cause réelle et sérieuse, mais aussi travail dissimulé : Abdelkrim travaillait souvent plus de 15 heures par jour, ses heures supplémentaires n’étaient pas comptabilisées. Mais il recevait pour cela un versement de 400 euros tous les mois depuis son embauche directement sur son compte bancaire. Sans que cette somme ne figure sur sa fiche de paye. Et donc sans que l’Algérie ne paye les charges. « Cela marche pour tout le monde comme ça dans le service », reprend l’ex-chauffeur. Une fraude à l’Urssaf généralisée. »
« Joints à plusieurs reprises le cabinet de l’ambassade et les avocats de la République démocratique d’Algérie n’ont pas souhaité nous répondre », a conclu Le Parisien.
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