Le Collectif des Algérien(ne)s des Alpes-Maritimes en France lance un appel pour l’organisation des « Assises Nationales de la Transition » dont voici son intégralité :
« Le 22 février 2019 marque la fin d’un Régime et la naissance d’une Nation. Le Peuple Algérien a exprimé sa souveraineté pleine et entière. Il l’a fait pacifiquement, conformément au droit constitutionnel et à la responsabilité qui est la sienne, marquant ainsi sa volonté de changement radical dans le respect des principes républicains », indique-t-on dans l’appel.
Le Peuple aspire à l’édification d’une deuxième République, un Etat de droit inclusif fondé sur la justice sociale pour tous, les droits et les libertés individuelles et collectives, et des institutions solides.
Le Peuple exprime son souhait le plus cher de voir apparaître dans les plus brefs délais, une solution politique à l’impasse institutionnelle dans laquelle les autorités actuelles ont plongé le pays. Il rejette toute tentative de récupération politique, démagogique, populiste ou sécuritaire, mais prend acte des intentions et des projets exprimés par plusieurs acteurs politiques ou de la société civile.
Ce jour, nous lançons un appel par devoir envers la Nation :
Que toutes les femmes et les hommes de bonne volonté, que toutes celles et ceux qui par leur intégrité et leurs compétences, ont vocation à guider et servir le Peuple dans ses revendications légitimes ; Unissent leurs forces et leurs engagements dans un projet commun issu d’un dialogue et d’un consensus national.
Nous lançons un appel pour l’organisation des « Assises Nationales de la Transition » qui permettront ce dialogue et ce consensus entre les porte-paroles désignés par le Peuple et le Peuple lui-même. Ces assises ont pour vocation d’instaurer un débat sur le programme commun de transition, et la désignation des membres de la constituante en charge de rédaction d’une nouvelle constitution pour une deuxième République.
Parce qu’une initiative collective est désormais nécessaire, nous invitons au dialogue effectif et constructif, les personnes suivantes qui se sont déclarées dans le mouvement national et ont exprimé leurs engagements politiques individuellement: Mokrane Ait Larbi, Zoubida Assoul, Basma Azouar, Ahmed Benbitour, Mostefa Bouchachi, Djamila Bouhired, Chems Eddine Chitour, Hedda Hezam, Taleb Ibrahimi, Fares Mesdour, Smail Lalmas, Abdelaziz Rehabi et Karim Tabou. (Liste non exhaustive)
Par devoir envers la Nation, toutes ces personnes qui auront pour seule mission de servir le pays et garantir une alternative au système actuel, s’emploient collectivement à construire l’alternance à laquelle aspire le Peuple Algérien.
Les « Assises Nationales de la Transition » seront un espace de débat inclusif portant sur : La définition du projet de société de la Nation du 22 février ; La mise en place d’institutions chargées de gérer la période de transition ; La désignation et l’agrément des personnalités intègres, compétentes et indemnes de tout soupçon de connivence avec le « système », devant siéger au gouvernement provisoire ; L’élaboration de l’ensemble du dispositif électoral : révision de la loi électorale et le dispositif de surveillance nationale et internationale d’un processus électoral crédible et transparent ; La fixation d’un calendrier électoral avec l’élection d’une Assemblée Nationale Constituante comme première étape pour la rédaction d’une nouvelle Constitution mettant en place l’Etat de Droit qui donnera naissance à la deuxième République.
Parce que le Peuple Algérien souhaite voir s’engager ses représentants dans des collectifs constructifs et fédérateurs, parce qu’il veut sortir au plus vite de l’impasse constitutionnelle, ces « Assises Nationales de la Transition » offrent une formidable opportunité de dialogue où chacun peut exprimer sa vision, et où tous ensemble nous participerons à la refonte de nos institutions, pour une meilleure justice sociale, une redistribution équitable des richesses, une affirmation des droits et libertés et l’établissement d’un Etat de droit ».
Les signataires de cet appel sont : Boualem ALIOUAT (Professeur, Université de Nice), Omar BERKOUK (Expert économique Consultant), Houria BOUKHLIF (Psychologue, Expert judiciaire), Mustapha DEBIEB (Cadre retraité), Malika KADRI (Enseignante universitaire, Nice), Djamal LIMANE (Doctorant en Science de Gestion, Université de Nice), Lyes LIMANE (Éducateur EPS), Hocine MEDDAHI (Citoyen algérien), Malika SAADOUN (Expert judiciaire, interprète et traducteur). Malika SAID MANSOUR (Fonctionnaire).