Les responsables de la Banque d’Algérie, qui sont sans gouverneur depuis la nomination de Mohamed Loukal au poste du ministre des Finances, ont décidé de s’en laver les mains de la solution de la planche à billet, imputant cela au gouvernement qui a été sous l’égide de Ahmed Ouyahia.
C’est en ce moment crucial que vit le pays, que la Banque centrale a choisi pour rendre public une note dans laquelle elle dit avoir était contre l’option du financementnon conventionnel. Selon la BA, le recours à la planche à billets n’était pas une urgence car d’autres solutions étaient prévisibles afin de faire face au manque de liquidité constaté dans les banques. Dans sa réponse, la Banque d’Algérie avait affirmé que les instruments conventionnels de politique monétaire n’avaient pas «atteint leurs limites».
Même les arguments qui sont avancés par l’exécutif afin de justifier le recours à ce genre de financement, où il a évoqué le cas des Etats-Unis, ou bien du Japon, qui ont aussi utilisé cette méthode, la Banque d’Algérie a notifié pour le gouvernement qu’il n’y a pas de similitudes entre les situation s de ces pays et la cas de l’Algérie, mais malgré cela, la BA a été obligée, faute de son indépendance, d’appliquer les directives venant du gouvernement, qui a même procédé à la modification de la loi sur la monnaie et la crédit pour qualifier juridiquement son acte.
La banque d’Algérie avait même averti l’exécutif contre les conséquences inflationnistes de cette opération sur l’économie, le pouvoir d’achat et la valeur du dinar.
Maintenant que la première institution financière responsable de la politique monétaire du pays a reconnu qu’elle a été obligé d’aller contre son gré pour imprimer plus de 6000 milliards de dinars, est-ce que ce n’est pas le moment de revoir les instruments qui permettent à la Banque d’Algérie de retrouver son indépendance et de veiller convenablement aux équilibres financiers de l’économie nationale. La Banque centre ne devrait pas être prisonnière de décisions politiques qui ne prennent pas en considérations les agrégats économiques du pays qui visent à trouver des solutions conjoncturelles, parfois contradictoire avec la logique économique, ce qui peut induire vers de conséquences très nuisibles à l’avenir de l’économie nationale.
Toutefois, il reste à savoir qui assumera les conséquences de cette décision au quelle les effets commenceront à faire surface dans l’avenir très proche. Est-ce que c’est la Banque d’Algérie, première responsable de la politique monétaire du pays ? Ou bien c’est l’ex chef du gouvernement Ahmed Ouayhia et le ministre des Finances Abderahmane Raouya qui ont étaient les représentants de l’exécutif qui on tout fait pour la mise en place de ce dispositif ?